La défiscalisation des stages et des premières embauches n’est plus une mesure transitoire : elle s’inscrit désormais dans la durée. Les entreprises marocaines bénéficient d’un environnement fiscal clair et pérenne qui soutient leurs efforts en matière d’emploi des jeunes. Ce dispositif, à la fois économique et social, consolide le stage comme un véritable tremplin vers l’emploi durable.
L’indemnité de stage : un levier budgétaire confirmé
Les indemnités de stage versées aux jeunes bénéficient d’une exonération totale de l’impôt sur le revenu (IR), dans la limite de 6 000 dirhams par mois et pour une durée maximale de douze mois. Cette mesure, désormais ancrée dans le dispositif fiscal marocain, permet aux entreprises de soulager leur budget RH tout en élargissant leur capacité d’accueil.
Elle favorise également l’ouverture vers un plus grand nombre d’étudiants, y compris ceux issus de formations publiques ou professionnelles, renforçant la mixité des profils et la diversité des compétences.
L’embauche post-stage : un avantage prolongé et incitatif
Lorsqu’un stagiaire est recruté à la fin de son PFE, son salaire brut plafonné à 10 000 dirhams bénéficie d’une exonération d’IR pendant vingt-quatre mois. Ce dispositif, désormais pleinement consolidé, encourage la transformation des stages en embauches durables et récompense les entreprises qui investissent dans la formation.
L’impact financier est direct : sur deux années, le coût global d’un jeune recruté après un stage est nettement inférieur à celui d’un profil externe équivalent. Pour les directions RH, c’est un avantage compétitif dans la gestion des effectifs et la planification budgétaire.
Les avantages périphériques renforcés
Le plafond d’exonération des titres-repas est fixé à 40 dirhams par jour, contre 30 auparavant. Cette évolution conforte la stratégie des entreprises souhaitant proposer des packages attractifs, combinant indemnité, repas et autres avantages sociaux, sans hausse de charges.
Intégré dans un plan global de rémunération, ce dispositif offre un double effet : motiver les jeunes collaborateurs et optimiser les coûts.
Un cadre fiscal désormais stable et prévisible
La confirmation de ces avantages met fin à une période d’incertitude pour les entreprises. Le stage n’est plus un dispositif fiscalement fragile ou expérimental : il devient un outil structurel de gestion des talents et d’anticipation des besoins en compétences.
Les directions RH peuvent désormais :
- Planifier leurs campagnes de stages à long terme sans risque fiscal ;
- Aligner leurs budgets sur des règles claires et durables ;
- Intégrer les exonérations dans leur stratégie de conversion PFE-CDI et leur politique de marque employeur.
Le stage, un investissement à long terme
En consolidant les exonérations sur les indemnités, les premières embauches et les avantages sociaux, le cadre fiscal marocain confirme le rôle stratégique du stage dans la politique nationale de l’emploi. Pour les entreprises, il ne s’agit plus d’un dispositif opportuniste, mais d’un instrument de compétitivité durable : former, fidéliser et intégrer les jeunes talents tout en maîtrisant leurs coûts.











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