Pour les employeurs, ces défis s’ajoutent à la transformation technologique. C’est dans ce contexte de pertes de repères que les employeurs doivent plus que jamais faire évoluer leur doctrine en matière de décisions liées à la rémunération, de budgets d’augmentation de salaire et la définition des objectifs de rendement pour les années à venir.
Ainsi, le constat est que la grande majorité des entreprises ont vécu des difficultés financières et en conséquence poussées à prendre des décisions difficiles tout au long de l’année. Tous les secteurs ont été les durement touchés mis à part ceux qui sont en relation avec l’économie de la santé, les NTIC ou encore la grande distribution.
Pour ce qui est de notre domaine d’activité à savoir l’audit, le conseil et l’expertise comptable, le secteur a connu en moyenne une baisse de 20 à 30% de baisse d’activité ces deux dernières années alors qu’on était dans un trend de 10% d’augmentation en moyenne.
Ce qui fait que les salaires n’ont pas beaucoup bougé dans notre domaine à part pour les candidats en situation de régularisation.
L’année 2022 sera davantage compliquée car la majorité des entreprises vont observer beaucoup de prudence et la vraie reprise économique ne sera palpable avant 2023. La plupart des organisations continuent d’être confrontées à des difficultés financières et doivent maintenir des protocoles de réduction des coûts En conséquence, une partie des entreprises va maintenir le gel salarial, d’autres envisageront des augmentations individuelles ponctuelles.
Pour 2022, les entreprises devraient davantage individualiser les augmentations salariales, pour attirer et fidéliser les salariés à haut potentiel. La part variable du revenu devrait être particulièrement touchée par la crise, ne serait-ce qu’à cause de la non-tenue des objectifs et de la baisse des performances des entreprises. Les bonus et les primes pourraient également être sacrifiés.