La mise en place de la « Cité de la Méditerranée » confirme la montée en puissance de Tanger dans la stratégie nationale de développement touristique. La signature du protocole d’accord à Riyad, en marge de la 26ᵉ Assemblée générale de l’Organisation Mondiale du Tourisme, positionne ce projet comme l’une des initiatives les plus structurantes de la feuille de route sectorielle. Avec un investissement de 250 millions de dirhams, le futur complexe vise à installer un pôle dédié aux loisirs, au commerce et à la culture sur un littoral qui concentre déjà une part notable des flux touristiques entrants vers le nord du Royaume. L’ambition affichée est claire : tirer davantage parti du potentiel stratégique de Tanger et renforcer son positionnement sur le segment premium.
Dans le détail, le complexe regroupera des espaces d’animation, des zones commerciales, des infrastructures dédiées au divertissement et des espaces culturels destinés à capter une clientèle nationale et internationale en recherche d’expériences différenciées. L’objectif est de répondre à une demande croissante pour des structures capables de conjuguer offre de loisirs, dimension culturelle et qualité d’accueil. L’implantation de la « Cité de la Méditerranée » confirme également l’intérêt stratégique porté au littoral tangérois, longtemps considéré comme sous-exploité au regard de son potentiel économique et touristique.
L’enjeu dépasse cependant la seule dimension touristique. Le projet devrait générer environ 200 emplois directs, principalement au bénéfice des communautés locales. Un volume significatif pour un investissement de cette taille, qui devrait également entraîner la création d’emplois indirects dans des secteurs connexes tels que la construction, la restauration, la logistique, les services touristiques ou encore l’artisanat. La SMIT, intervenant sous la tutelle du ministère du Tourisme, accompagnera l’investisseur saoudien durant les différentes étapes du développement, de la planification à l’exécution opérationnelle. Cet accompagnement vise à garantir la conformité du projet aux standards du tourisme durable et à assurer son intégration dans le tissu socio-économique tangérois.
Un partenariat stratégique avec un acteur saoudien de premier plan
La participation du groupe Naif Al-Rajhi Investment donne à l’opération une dimension internationale affirmée. Classé parmi les 100 meilleures entreprises familiales arabes par Forbes Moyen-Orient, le groupe évolue dans plus d’une dizaine de secteurs, notamment l’hôtellerie, l’immobilier, la santé et les technologies. Son expérience dans la gestion de projets d’envergure et sa capacité à mobiliser des expertises multidisciplinaires constituent un atout majeur pour un complexe qui se veut multidimensionnel. L’engagement du groupe saoudien illustre également un intérêt croissant des investisseurs du Golfe pour les projets touristiques marocains, en particulier dans les zones à fort potentiel comme Tanger.
Cette opération s’inscrit dans une dynamique plus large de rapprochement économique entre le Maroc et l’Arabie Saoudite. Pour Naif Al-Rajhi Investment, la « Cité de la Méditerranée » pourrait servir de porte d’entrée à d’autres investissements dans le secteur hôtelier haut de gamme ou dans des projets liés aux industries du divertissement et de la culture. Le Royaume, de son côté, confirme son attractivité en tant que marché d’investissement stable, ouvert et doté d’une vision stratégique clairement orientée vers la diversification de l’offre touristique.
Une opération qui s’intègre aux priorités nationales du tourisme
L’ouverture du chantier de ce complexe marque également une nouvelle étape dans la mise en œuvre de la feuille de route touristique 2023-2026, qui accorde une place centrale à la montée en gamme de l’offre, à l’innovation et à la valorisation des territoires à potentiel élevé. Tanger, par sa position géographique de carrefour entre l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient, constitue un pivot pour cette stratégie. L’objectif est de créer des pôles touristiques capables d’attirer des flux internationaux tout en renforçant les chaînes de valeur locales.
Au-delà du développement d’infrastructures, les autorités cherchent également à promouvoir un modèle de croissance touristique équilibré, conciliant attractivité économique et préservation des ressources naturelles. Le littoral tangérois, espace sensible en matière d’urbanisation, impose en effet une vigilance accrue pour éviter la pression excessive sur l’environnement. La SMIT aura un rôle déterminant pour assurer que le projet respecte les normes environnementales, favorise la création d’emplois inclusifs et renforce les retombées économiques locales de manière durable.
Les perspectives annoncées pour la région s’inscrivent ainsi dans une vision de long terme : structurer un écosystème touristique diversifié, appuyé sur des projets premium capables de servir de locomotives économiques, tout en renforçant la compétitivité du territoire face à des destinations internationales similaires.
Le protocole signé entre la SMIT et Naif Al-Rajhi Investment vient confirmer la place de Tanger dans les stratégies nationales et internationales de développement touristique. Avec 250 millions de dirhams engagés, près de 200 emplois directs et un positionnement résolument premium, la « Cité de la Méditerranée » se présente comme un futur marqueur du paysage touristique marocain. Son succès reposera autant sur la qualité de sa réalisation que sur sa capacité à s’intégrer harmonieusement à son environnement, à générer des retombées durables et à inscrire Tanger parmi les destinations culturelles et de loisirs les plus attractives de la région.







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