Le travailleur indépendant, au cœur de la stratégie RH

La montée en force du nombre de travailleurs indépendants dans le monde impose aux directions
RH la nécessité de réadapter leurs stratégies et s’ouvrir sur cette niche en réponse à la pénurie de
talents.
Il est incontestable que le freelancing est la tendance du moment chez les jeunes, notamment après
la crise sanitaire. En France, 40% des jeunes préfèrent se lancer à leur compte, et 57% des
entreprises préfèrent recourir à ces loups solitaires pour leurs expertises bien spécifiques. Toujours
dans l’hexagone, le nombre de freelanceurs a connu une croissance fulgurante de 110% en 10ans,
pour attendre les 1,2 million l’année écoulée. Ils s’imposent aussi comme l’unique ressource externe
aux entreprises. Une mutation notable du marché qui nécessite une adaptation particulière des RH.
Tout d’abord, le métier RH doit accepter l’idée que s’ouvrir sur le marché freelance est une
excellente solution face à la pénurie de talents. Faire appel à un freelance est souvent bénéfique
pour l’entreprise, puisqu’il est généralement expert dans son domaine, est payé selon sa productivité
et respecte les délais temporels fixés initialement avec son client.
Ensuite, placer la DRH au cœur de l’écosystème freelance est une nécessité face à l’enjeu que
représentent les relations de sous-traitance à caractère humain. C’est en effet une nouvelle forme de
travail hybride qui émerge : ni simple prestataire, ni totalement salarié, le freelance intervient en
tant qu’individu qui peut partager des attentes similaires aux autres travailleurs.
Cependant, la nécessité reste de mise dans le choix du freelanceurs, Le marché regorge en effet
d’offres de collaborations de la part d’indépendants en quête de travail, et il faut bien se doter des
outils nécessaires pour détecter quelle personne engager pour quel tâche, comme si on venait à la
recruter.
En réponse à ce besoin, plusieurs plateformes ont vu le jour sur la toile et présentent les profils des
différents freelanceurs. Elles constituent un outil efficace pour accélérer vos recherches, mais
demandent du temps pour bien faire le tri et sélectionner le futur collaborateur. Pour des stratégies
sur le long terme, il est nécessaire de lier des relations professionnelles avec des agences de
recrutement, qui disposent de plus de temps et de ressources pour dénicher les meilleurs
freelanceurs. A travers elles, vous aurez accès à plus de ressources rigoureusement qualifiées, à une
méthodologie de recrutement professionnelle permettant la détection des soft skills et enfin à une
certaine s »curité dans la négociation des contrats. La meilleure méthode est de se lier avec des
partenaires sont spécialisés dans votre métier, car cela facilite extrêmement la communication et
l’entretien des liens cordiaux. Ne l’oubliez pas, ces partenaires vous accompagneront notamment
tout au long de votre processus de recrutement.
Comment intégrer les freelanceurs
Toute entreprise qui se respecte dispose d’un processus précis pour intégrer ses salariés.
Aujourd’hui, elles sont passées au niveau suivant, en adaptant ce même processus aux freelanceurs.
Voici quelques conseils pour le faire :

Prenez le temps d’échanger avec ces personne pour leur transmettre la vision de votre organisation,
ses valeurs, ses objectifs, son ADN. Ce ne sera du temps perdu, puisque ce que vous lui direz le fera
sentir comme étant une partie prenante du projet et impactera positivement ses résultats ;
Informez vos équipes de l’arrivée d’un nouveau membre, avec une présentation de ses missions et
de ses collaborateurs ;
Faites sentir au freelanceur que sa mission a une réelle valeur ajoutée à votre entreprise et que sa
présence n’est pas insignifiante pour bosser sa motivation ;
Fixez ensemble la méthode de suivi des résultats pour qu’il se sente aussi responsable que les
employés.
En définitive, si l’indépendant a besoin de liberté, d’autonomie, de confiance pour s’épanouir et
donner le meilleur de lui-même sur une mission, il a également le besoin de se sentir comme une
partie prenante du projet de l’entreprise

Lire aussi

Au-delà de l’indemnité : ce que veut la Gen Z

Le PFE, outil de GPEC : aligner la politique de stage sur la cartographie des compétences critiques