La soif d’exploration, la quête de nouvelles opportunités professionnelles, et le désir d’une vie meilleure au-delà des frontières nationales sont des aspirations qui transcendent les cultures et les continents. Dans un monde où la mobilité professionnelle est devenue une réalité incontournable, une étude exhaustive menée par ReKrute, en partenariat avec le Boston Consulting Group (BCG) et The Network, jette une lumière vive sur les aspirations, les défis et les dynamiques de la mobilité internationale des cadres marocains. Avec plus de 150 000 participants dans plus de 185 pays, dont 1097 au Maroc, cette enquête offre un aperçu précieux des tendances mondiales et des spécificités nationales.
Les tendances mondiales : attirance et attrition
L’étude révèle un paysage international dynamique où les aspirations à l’expatriation se mêlent aux préoccupations de rétention. Alors que des pays anglo-saxons comme l’Australie, les États-Unis, et le Canada demeurent des destinations phares, des changements significatifs se produisent dans les préférences des cadres. Londres trône en tête des villes les plus attractives, suivie par Amsterdam et Dubaï, tandis que des nations comme l’Espagne font leur retour sur la scène internationale.
Le Maroc : entre attachement et ambition
Dans ce paysage global, le Maroc se positionne comme une plaque tournante de la mobilité, attirant des talents du monde entier tout en voyant ses propres cadres se tourner vers des horizons internationaux. L’étude révèle que malgré une légère baisse de son attrait international, le Maroc continue d’exercer une forte séduction sur les cadres français et saoudiens, suivis de près par les Égyptiens et les Tunisiens. Cette attraction semble être en corrélation avec les pays qui recrutent activement des Marocains, suggérant un lien fort entre les flux migratoires et les opportunités professionnelles.
Les motivations profondes : entre rêve et réalité
Au cœur de cette mobilité internationale se trouvent les motivations intrinsèques des cadres marocains. Alors que les raisons financières et la quête d’une meilleure qualité de vie demeurent des moteurs essentiels, l’étude met en lumière un attachement émotionnel fort au pays, avec plus de la moitié des répondants citant cet attachement comme principal frein à l’expatriation. Les considérations familiales jouent également un rôle crucial, soulignant l’importance de politiques de mobilité qui prennent en compte les besoins de l’ensemble de la famille.
Les attentes et les défis : vers une expérience d’expatriation optimale
Pour les cadres marocains envisageant une expatriation, l’étude met en évidence des attentes précises envers les employeurs internationaux, notamment en termes de soutien administratif, d’assistance à la réinstallation, et de formation linguistique. Cependant, des défis persistent, notamment en matière de séparation familiale, de barrières linguistiques, et de coût de la relocation. Une compréhension profonde de ces enjeux est essentielle pour les employeurs cherchant à attirer et à retenir les talents marocains.
En fin de compte, l’étude révèle une réalité complexe où les aspirations individuelles se heurtent souvent aux contraintes familiales et culturelles. Toutefois, elle souligne également l’importance cruciale d’une approche holistique de la mobilité internationale, mettant en avant les besoins individuels tout en reconnaissant les défis systémiques. Pour les cadres marocains, l’expatriation reste une aspiration légitime, mais une aspiration qui nécessite un équilibre subtil entre ambition professionnelle et attachement au pays.
Pour consulter l’étude complète et découvrir toutes les tendances et spécificités de la mobilité internationale des cadres marocains, vous pouvez accéder à l’article original en cliquant ici.