Un mauvais recrutement est la bête noire de toute direction RH pour ce que cela peut avoir comme impact autant sur la productivité des équipes que sur les finances.
A première vue, le processus du recrutement peut sembler banal : on rassemble des CV, on shortliste en se basant sur les compétences, on échange avec les sélectionnés directement et on choisit celui qui peut facilement s’adapter avec l’entreprise. Mais dans les faits, la tâche est bien plus compliquée, quand on sait que plusieurs recruteurs croient avoir trouvé le collaborateur idéal avant de réaliser que ce dernier est incapable de faire son boulot directement. Cette erreur peut être beaucoup plus grave que ce qu’on pense, pour ce qu’elle peut avoir comme impact sur l’organisation et les finances.
Sur le plan financier, tout l’investissement mis dans le processus tombe à l’eau. En plus du temps perdu, l’entreprise perd beaucoup d’argent dans la publicité/l’annonce, la collaboration avec une agence de recrutement, les salaires des jours travaillés et les avantages qui y sont associés, les impôts, etc. De plus, l’entreprise est obligée de tout relancer à nouveau pour remplacer la mauvaise recrue.
Sur le plan organisationnel, nombreuses sont les retombées d’un mauvais recrutement. Un départ anticipé pousse l’entreprise à affecter au poste un collaborateur intérimaire qui doit alors s’investir plus que les autres le temps que le talent tant attendu arrive. En plus, le fait de désigner un remplaçant n’est pas toujours bon pour le moral des équipes. Ensuite, les changements fréquents au sein d’une équipe sont contreproductifs et portent atteinte à la valeur ajoutée.
Par ailleurs, un mauvais recrutement et un turnover important nuit aux relations entre les managers opérationnels et les RH. Lorsque les erreurs se multiplient, le fossé entre les équipes se creuse, ce qui peut engendrer des malentendus souvent évitables. Dans certains cas, cette dégradation peut même entraîner des guerres internes et une ambiance délétère.
Enfin, un mauvais recrutement signifie aussi une désorganisation dans le temps. Chaque minute passée par vos recruteurs sur un candidat, c’est une minute qui impacte votre budget. Il est donc essentiel d’optimiser au maximum les créneaux réservés à l’embauche. Les conséquences d’un mauvais recrutement affectent également le temps passé à faire la transition avec la nouvelle équipe, le temps d’onboarding et de formation de la nouvelle recrue, le temps à gérer les conflits en cas de problème, le temps à gérer la fin de la période d’essai ou de se séparer de la personne, et le temps passé à relancer un processus de recrutement.
Comment donc éviter des mauvais recrutements ? Le recruteur doit se doter des outils pour se concentrer sur les soft skills du candidat, prendre le temps de rationaliser les choses et projeter constamment le candidat dans son environnement futur. Il n’existe certes pas de formule magique, mais des pratiques à mettre en place pour éviter toute mauvaise surprise :
- Des processus clairs et simplifiés : de la compréhension des besoins à l’intégration du nouvel arrivant, sans oublier la rédaction de la fiche de poste, la validation interne, et les entretiens. Ce processus doit être entièrement transparent, et chaque membre de l’équipe des recrutements doit bien maîtriser son champ de travail et respecter celui des autres.
- Une expérience candidat optimisée : cela fait partie de la marque employeur. L’entreprise doit faire attention à l’ensemble des sentiments et des émotions perçu par un candidat à chaque étape du recrutement. C’est ainsi qu’on peut attirer les meilleurs talents grâce à une approche personnalisée.
- Un outil dédié : les ATS existent pour cela, et il est indispensable pour l’entreprise qu’elle en soit équipée. Ces outils permettent de créer un site carrières, de diffuser les offres d’emploi, de créer un vivier de talents, d’organiser des entretiens en vidéo et de faire un usage efficient de la donnée.
En conclusion, si le mauvais recrutement est la hantise des recruteurs, on peut facilement limiter ses risques avec la bonne manière. En misant sur le bon outil, la bonne équipe et les bons processus, vous pourrez transformer votre manière de recruter et attirer des talents qui veulent vraiment travailler avec vous.