Le harcèlement scolaire et son prolongement en ligne — le cyberharcèlement — représentent des menaces croissantes pour l’équilibre psychologique des jeunes. Ces problématiques, autrefois circonscrites au champ éducatif, interpellent désormais l’ensemble des acteurs de la société, y compris le monde de l’entreprise. C’est dans ce contexte qu’Orange Maroc, en partenariat avec plusieurs institutions, a récemment organisé à Fès une rencontre majeure autour de la prévention du harcèlement. Une initiative emblématique d’un engagement sociétal qui ne se limite pas à des mots.
Un engagement multisectoriel pour un numérique responsable
Organisé dans le cadre de l’initiative nationale #ForGoodConnections, l’événement tenu à l’Université Euromed de Fès a réuni plus de 400 participants. En associant le ministère de l’Éducation nationale, la DGSN, l’Observatoire national des droits de l’enfant (ONDE), l’Agence du développement du digital (ADD) et le centre ReSIS Maroc, Orange Maroc a su fédérer un large éventail d’acteurs autour d’un enjeu commun : garantir un usage sûr et bienveillant du numérique chez les jeunes.
Sous forme de talkshow interactif, la journée a donné lieu à des échanges riches, à des témoignages poignants et à des interventions d’experts. Elle a également intégré des dimensions artistiques et pédagogiques innovantes, notamment des ateliers et des jeux éducatifs en plein air, afin de sensibiliser les élèves aux rôles et responsabilités dans les dynamiques de harcèlement.
#ForGoodConnections : au-delà de la sensibilisation, une stratégie à long terme
L’initiative #ForGoodConnections ne s’inscrit pas dans une logique d’événement ponctuel, mais dans un programme d’action structuré et ambitieux : former plus de 6 500 enseignants, atteindre plus de 2 200 établissements d’ici 2026, avec une volonté de généralisation à l’échelle nationale.
Pour Hendrik Kasteel, CEO d’Orange Maroc, il s’agit d’aligner la mission de l’entreprise avec sa responsabilité sociétale :
« Nous mettons la technologie au service de la protection et de l’éducation des enfants, car un environnement numérique respectueux est non seulement un droit pour les jeunes, mais aussi une responsabilité collective. »
Ce positionnement montre comment une entreprise technologique peut faire de la protection des plus vulnérables un axe stratégique de sa politique RSE.
Ce que les DRH doivent en retenir
Au-delà de l’exemplarité de l’initiative, l’événement de Fès livre plusieurs enseignements stratégiques pour les directions RH :
- Prévenir dès l’amont : les expériences de harcèlement vécues dans l’enfance ont un impact direct sur la construction de soi, la confiance et les compétences relationnelles à l’âge adulte. Comprendre ce lien permet aux DRH d’anticiper certaines vulnérabilités au moment du recrutement ou de l’intégration.
- Intégrer le respect numérique dans la culture d’entreprise : former les collaborateurs aux bonnes pratiques en ligne, veiller à des communications internes saines, lutter contre le harcèlement moral sous toutes ses formes — y compris digitalisées — devient un impératif de gouvernance éthique.
- S’engager dans des partenariats éducatifs : l’entreprise peut prolonger son action sociale en soutenant des programmes éducatifs ou en intervenant auprès des jeunes publics pour partager les valeurs de bienveillance et d’inclusion.
En renforçant sa lutte contre le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement, Orange Maroc trace une voie que d’autres entreprises gagneraient à suivre. Cette initiative illustre une nouvelle forme de leadership sociétal : celle qui allie innovation technologique, inclusion sociale et prévention des risques. Pour les DRH, elle rappelle que la performance durable repose aussi sur des générations futures éduquées dans le respect — à l’école comme en ligne. Le numérique de demain se construit aujourd’hui, et les entreprises ont un rôle décisif à y jouer.