RSE : l’encadrement intermédiaire est la clé de la durabilité

Les grandes entreprises marocaines multiplient les initiatives en matière de RSE. Les enjeux sont clairs : adaptation aux changements climatiques, réduction des inégalités, respect des droits humains, transition énergétique. Ces démarches, pourtant sincères, peinent parfois à convaincre ou à produire des résultats concrets.

Les directions générales impulsent la stratégie, épaulées par des responsables du développement durable ou des experts ESG. Mais malgré leur implication, la mise en œuvre opérationnelle reste souvent fragmentée ou incomplète.

Un maillon souvent négligé : les managers intermédiaires

Entre vision stratégique et réalité terrain, les managers intermédiaires occupent une position décisive. Chefs de service, superviseurs, responsables d’unité… leur rôle est fondamental pour traduire les engagements RSE en comportements quotidiens.

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Ils influencent les équipes, arbitrent les priorités et incarnent les valeurs. Leur niveau d’adhésion détermine directement l’efficacité des politiques de durabilité. Or, ils sont encore trop peu associés aux décisions et aux formations sur ces sujets.

Les mobiliser autrement

Les DRH ont un rôle clé à jouer pour transformer cette dynamique. Il s’agit de former, outiller et responsabiliser les managers intermédiaires sur les enjeux RSE.

Cela implique :

• D’intégrer la RSE aux critères d’évaluation managériale ;

• De proposer des formations axées sur les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance ;

• De valoriser les initiatives locales ayant un impact mesurable ;

• D’encourager une culture de leadership responsable à tous les niveaux.

Un levier de transformation durable pour les entreprises marocaines

Les attentes des investisseurs, clients et jeunes talents marocains évoluent rapidement. La crédibilité des engagements RSE dépend désormais de leur déploiement réel au sein de l’organisation.

Aligner stratégie, gouvernance et culture managériale est la seule voie vers une performance durable. L’encadrement intermédiaire, longtemps sous-estimé, pourrait bien en être le catalyseur décisif.