Historiquement, le terme « coworking » est né en Allemagne en 1999 pour décrire et analyser les nouvelles méthodes collaboratives de travail. Mais, l’existence de cette pratique est en fait bien plus ancienne. En fait, le travail collaboratif existait déjà sous des formes plus discrètes, comme dans les ateliers d’artistes ou des espaces réunissant des informaticiens et mettant à profit les connaissances de chacun en partageant leurs expériences personnelles.
Au Maroc, il a fallu attendre jusqu’à 2012 pour voir apparaître des véritables espaces de coworking. Rapidement, l’exemple a été suivi car il a pu séduire les professionnels qui, pour diverses raisons, avaient besoin d’espaces compatibles avec les nouvelles méthodes de travail. Dans un premier temps, les travailleurs indépendants ont été pratiquement les seuls à adhérer au mouvement, toutefois, et progressivement, les jeunes startups ont commencé à y croire, et parfois même des entreprises, qui cherchent à moderniser leur image tout en économisant sur le budget immobilier.
Par définition, le coworking, ou communauté entrepreneuriale, signifie un rassemblement social de personnes de différents secteurs, physiques soient-elles ou morales, qui travaillent de manière indépendante dans le même environnement de travail. C’est un style de travail qui intéresse plus au moins les entrepreneurs qui favorisent la collaboration, le partage et la synergie produite en travaillant avec des personnes talentueuses dans le même espace. Offrant d’énormes opportunités de networking avec différents profils à travers l’organisation collective des événements tels que des ateliers de coaching, des rencontres, des compétitions entrepreneuriales, etc., ce mode de travail fait également l’objet d’une solution au problème de l’isolement que connaissent de nombreux indépendants lorsqu’ils travaillent à domicile, tout en leur permettant d’échapper aux distractions de la maison.
Coworking au Maroc, où en est-on ?
Certes, la création des espaces coworking au Maroc s’accélère à un rythme plus ou moins bon, en témoigne le nombre de ces espaces. En fait, et pendant 10 ans seulement, une trentaine d’espaces de coworking ont été implantés. Cependant, ce mouvement semble être centralisé dans les plus grandes villes, surtout Rabat, Casablanca et un peu moins Tanger et Marrakech. Petit à petit, ces espaces de coworking sont devenus la deuxième option d’immobilier de travail depuis la pandémie, à côté des bureaux traditionnels, ce qui montre incontestablement que ce segment du marché immobilier a commencé à attirer exponentiellement des professionnels qui cherchent la mobilité et le confort dans un cadre sympathique et créatif. Cela dit, le coworking devient alors un business en voie de développement au Maroc, qui se fait un avenir prometteur en matière de rentabilité. Encore plus, dans bon nombre de cas, ce mouvement est trouvé associé avec la co-création, et plusieurs espaces de coworking sont également des incubateurs qui offrent le suivi, le monitoring et le financement avec un espace à utiliser gratuitement.
Concrètement, la communauté des coworkers est principalement constituée de start-uppers et de porteurs de projets ayant tous comme contrainte majeure un manque de visibilité par rapport à la capacité financière d’assurer le loyer des mois à venir. Afin de dissiper cette contrainte, les espaces proposent la formule open-space, qui est destinée surtout aux start-uppers, aux développeurs de projets qui ne sont toujours pas en phase de création de société, mais qui sont là pour se faire un réseau, pour travailler dans un endroit autre qu’un café. Pour ce faire, plusieurs packs sont proposés, notamment d’une demi-journée entière, d’une semaine, le carnet de dix sessions ou encore s’engager sur un mois renouvelable. En fonction de la prestation choisie, les coworkers bénéficient de plusieurs services, notamment l’accès à une connexion internet haut débit, à un scanner et une imprimante, à un box de rangement, la conception du logo, l’usage de la salle de réunion, etc. Quant à la deuxième formule, elle consiste en les bureaux privés et est dédiée surtout aux entrepreneurs en activité pendant un certain temps. Cette formule est la plus mise en avant par les espaces, car plus rentable et avec un engagement plus long. Le minimum est de six mois mais la durée excède rarement une période de deux ans. Cela dit, cette option preuve de plus de flexibilité car elle n’impose pas un engagement de trois ans contrairement aux contrats de bail classiques.
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