Le Personality and Preference Inventory (PAPI)

Le Personality and Preference Inventory, PAPI pour les intimes, est, au sein du monde professionnel, le questionnaire de personnalité le plus utilisé au monde. Mis au point dans les années soixante, puis modernisé à deux reprises, en 1997 (PAPI 2) et en 2014 (PAPI 3), c’est un incontournable. Zoom dessus !

Le secteur des Ressources humaines utilise usuellement cet outil durant le recrutement, renforçant l’analyse du CV et ce qui est ressorti de l’entretien d’embauche. En outre, d’autres applications sont possibles comme celles de la motivation des salariés, du développement, de l’organisation et de l’orientation professionnelle et évolution de carrière. Cela car il permet de mesurer des traits de personnalité d’une personne particulière, traits inhérents et exclusivement rattachés au domaine professionnel : la manière dont elle fonctionne au travail, ses forces, ses particularités…

Comment fonctionne-t-il ?

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Le PAPI, ce sont 22 échelles (11 de besoins et 11 de rôles), qui sont regroupées en 7 facteurs comprenant chacun entre 3 et 5 échelles. Pour chaque échelle 6 questions (items) sont consacrées. Et ce sont en totalité 132 items de personnalité qu’offre ce test. Une simple lecture des échelles en dit long sur ce test :

Pour les échelles de besoins, nous avons : le besoin d’influencer (P), le besoin d’être remarqué (X), le besoin d’organisation (C), le besoin de règles et de directives (W), le besoin d’achever une tâche (N), le besoin de changement (Z), le besoin d’appartenir à un groupe (B), le besoin d’instaurer des relations étroites (O), le besoin d’affirmer son avis (K), le besoin de soutenir la hiérarchie (F) et, enfin, le besoin de réussir (A).

Concernant les échelles de rôles, ce sont : le rôle de leader (L), la planification (H), le sens du détail (D), la créativité conceptuelle (R), le rôle du facilitateur (S), l’aisance dans la prise de décision (I), le rythme d’action (T), le contrôle émotionnel (E), l’optimisme (J), la sérénité (Y), et le rapport au travail (G).

Deux formes :

Il existe deux formes du test PAPI, une nommée PAPI-I (« ipsatif »), et une autre, PAPI-N, pour normatif. Pour la première, la personne est appelée à sélectionner, entre 3 affirmations, celle qui lui correspond le mieux et celle qui le décrit le moins. Quant au PAPI-N, la personne doit donner une note, sur une échelle de valeur des affirmations (entièrement d’accord, d’accord, pas d’accord…). Ces deux questionnaires englobent chacun entre 160 et 200 questions.

Chacune son utilité

Le PAPI-N est à privilégier quand il s’agit, pour une entreprise, d’évaluer plusieurs candidats proportionnellement à un même poste ou une même tâche. Par exemple pour un recrutement. Sa conception prend en compte cet aspect de comparaison. L’ipsatif, par contre, permet de dévoiler les motivations et comportements d’un individu précis dans son environnement professionnel. Comprendre un individu et hiérarchiser ses modes de perception et ses préférences est l’objectif principal de ce test. Il convient donc de l’utiliser quand aucun jugement comparatif n’est requis, par exemple pour tout ce qui a trait au développement personnel, à l’accompagnement, à la gestion de carrière…

La rosace PAPI

Bien connue des utilisateurs et des professionnels PAPI, cette rosace est générée à la fin du questionnaire, et permet une lecture rapide pour qui sait la lire : à la bordure de la rosace, on trouve les « Facteurs », qui comprennent un grand groupe d’échelle, et nous pouvons donner comme exemple le facteur « Ouverture d’esprit » ; à l’intérieur de la rosace nous trouvons les « Echelles », avec pour chacune un facteur qui lui est lié, le facteur « Ouverture d’esprit » peut ainsi être lié au « Besoin de changement » et à la « Créativité conceptuelle » ; à savoir que les Besoins sont colorés et que les rôles sont indiqués en noir.

Quelques exemples de questions :

Exemple de question pour l’ipsatif :

1/ J’aime suivre les procédures de l’organisation.

Ou

2/ J’aime garder les choses bien ordonnées et accessibles.

Ou

3/ J’aime influencer les actions des autres.

Exemple de question pour le normatif :

1/ Je suis une personne optimiste.