OCEAN, aussi appelé Big Five, fait partie des incontournables en matière de tests psychométriques de personnalité. Il peut aussi se vanter de posséder ce que l’on pourrait qualifier de « beaucoup d’expérience », car l’efficience de ce type de tests est évolutive, du fait que les recherches sont quasiment constantes et que les données sont empiriques dans ce type de domaines. Parlons-en :
En effet, le concept (et l’expression « Big Five ») remonte à Lewis R. Goldberg – un psychologue et professeur universitaire émérite – qui, en 1981 l’a proposé. C’est-à-dire il y a 41 ans (il y en a beaucoup d’autres qui remontent aux années soixante). Le test a ensuite été conçu et développé par plusieurs autres experts entre 1987 et 1992. C’est un test qui demande peu de temps et permet de situer rapidement un profil particulier, en prenant en compte sa moyenne proportionnelle à cinq traits bien définis de personnalité. Ces cinq traits – les Big Five – sont désignés dans l’acronyme OCEAN : Ouverture, Conscienciosité (la conscience morale), Extraversion, Agréabilité (ou amabilité) et, finalement Neuroticisme ou névrosisme. Parlons de chacun de ses traits, pour mieux comprendre l’océan que ce test dévoile.
Ouverture
Obtenir un résultat élevé dans le « O » signifie que la personne est créative, curieuse, intellectuelle, très imaginative mais aussi ayant un caractère non-conventionnelle. Elle apprécie également l’art, l’aventure et les idées originales ou nouvelles. A l’opposé, les bas résultats démontrent que la personne testée est conventionnelle, traditionnelle, peu à l’aise avec ce qui est nouveau et ce qu’elle ne cerne pas avec son expérience. Selon les études, ceux qui obtiennent de bons scores dans ce trait de personnalité font preuve d’une bonne efficacité dans les activités de recherche et de création. Quant aux scores bas, ils font des merveilles dans des domaines tels que la vente, la comptabilité, ou encore au sein des forces de l’ordre.
Conscience morale
Ici résultat élevé est synonyme d’organisation, d’acharnement au travail, d’efficacité, de bonne organisation et de discipline. Et de bas résultats signifient l’inverse : les personnes sont désordonnées, difficilement « motivables » pour effectuer les tâches, souvent distraites, manquant d’exactitude… Par contre, ces dernières se révèlent pleines de joie de vivre et faisant preuve d’une spontanéité hors norme (souvent très utile dans certains métiers), alors que les premières, celles qui auront eu un bon score, peuvent facilement devenir addictes au travail et sont très perfectionnistes (ce qui peut servir, également).
Extraversion
Avant toute chose il convient de souligner que l’extraversion, dans le système des Big Five, n’est pas une psychanalyse de la sociabilité d’une personne. Elle est seulement proportionnelle à l’activité extérieure, une sorte de mesure des tendances. Cela signifie que s’il ressort du test qu’une personne n’est pas extravertie, cela n’implique pas qu’elle est asociale ou déteste les gens, et vice versa, une personne déclarée comme étant extravertie peut, en fait, ne pas aimer les gens. Mais, d’une manière générale, un score élevé signifie que la personne est – ou semble, à l’extérieur, du moins- sûre d’elle, joyeuse, appréciant les interactions, aimant parler. Des scores bas, eux, sont représentatifs d’une personne calme, réservée, moins encline aux interactions sociales ou ayant souvent besoin de passer du temps seule.
Agréabilité
Indulgentes, tendres, gentilles, agréables, altruistes… Ainsi pourrait-on décrire des personnes obtenant un résultat élevé à ce trait qu’est l’agréabilité. Leurs opinions sont également le plus souvent flexibles et elles n’aiment pas juger ou critiquer. A l’opposé, un bas score est révélateur de caractère antagonique, têtu, querelleur, brusque et très soupçonneux à l’égard des opinions des autres. On a donc tendance à apprécier plus les premières, mais les secondes ont l’avantage dans les tâches et emplois nécessitant objectivité, imperméabilité et sang froid. Notamment quand ce sont des postes où on a souvent affaire à des décisions difficiles à prendre.
Névrosisme
Névrosisme et stabilité émotionnelle sont des termes contraires. Des résultats élevés, dans ce trait, démontrent qu’inquiétude, colère, anxiété et vulnérabilité au stress et à la dépression guettent la personne particulière qui les a obtenus. Quant aux résultats faibles, ils indiquent que la personne est stable, sereine, zen, difficilement sujette à l’angoisse ou au stress. Mais il faut indiquer ici qu’un résultat faible n’est pas forcément une bonne chose, dans certains secteurs ou domaines. Car la personne se révèle souvent un peu trop insouciante, même en l’existence de menaces ou d’urgences réelles.
Exemples de questions :
Question 1
Je me vois comme une personne qui est déprimée, triste :
Accord fort.
Accord
Ni accord, ni désaccord.
Désaccord.
Désaccord fort.
Question 2
Je me vois comme une personne qui est serviable et agit de manière désintéressée avec les autres :
Accord fort.
Accord
Ni accord, ni désaccord.
Désaccord.
Désaccord fort.
Comme tous les tests qui suivront, il convient de spécifier que ces articles ne sont soumis qu’à titre indicatif, pour se faire une idée, mais avant d’opter pour l’un ou l’autre il convient impérativement de se documenter beaucoup plus. Ce n’est pas la littérature qui manque concernant les divers tests psychométriques.