Enquête du HCP: de l’optimisme malgré les défis existants

Participation économique des femmes : ce que révèle le rapport IRES 2025

Le CESE alerte sur les dérives du travail non standard et appelle à une réforme du Code du travail

Dans une enquête réalisée par le Haut Commissariat au Plan (HCP), il apparait que malgré l’impact de la crise épidémiologique qui continue de peser sur l’activité des entreprises, des notes d’optimisme sont d’actualité pour 2022, tout en ayant encore des défis à relever.

Ladite enquête a été réalisée auprès de 2300 entreprises opérant dans de nombreuses sphères d’activités, telles que l’industrie manufacturière, de la construction, de l’énergie, des mines, de la pêche, du commerce et des services marchands non financiers, entre les 17 et 20 janvier 2022.

Le HCP annonce qu’environ 60% des entreprises qui ont connu un ralentissement de leur activité, prévoient le retour au niveau normal d’ici un an ou plus. En ce sens, 56% des grandes entreprises espèrent ce retour dans un timing qui ne dépassera pas un an, tandis que du côté des très petites et moyennes entreprises (TPME) ce chiffre est de 39%.

Selon l’enquête et en termes des perspectives d’investissement, près de 29% des entreprises prévoient de réaliser des projets d’investissement cette année, 13% anticipent une augmentation du niveau de leur investissement, 12% prévoient une stabilité et 3% une diminution.

En matière de secteurs d’activité, environ 45% des entreprises de l’énergie comptent voir leurs investissements à la hausse en 2022. Pour ce qui est des entreprises des industries extractives, ce taux est de 24%. Les industries chimiques et parachimiques -14%, les industries du textile et du cuir -13%, les industries métalliques et mécaniques -9%. En ce qui concerne le secteur de l’hébergement et de la restauration, plus de 80% des entreprises sondées ne prévoient pas de faire des investissements en 2022.

D’après le HCP, quatre entreprises sur cinq ont connu une baisse d’activité l’année écoulée. Justement et en ce qui concerne l’impact de la crise sanitaire sur l’activité des entreprises marocaines, près d’un tiers d’entre elles ont subi l’arrêt de leur activité, et ce pour une durée moyenne de 143 jours en 2021. Dans le cas des très petites entreprises, cette suspension d’activité était en moyenne de 158 jours d’arrêt, 116 jours pour 27% des PME et de 107 jours pour 14% des grandes entreprises.

Ce qui est également à noter, c’est que 94% des entreprises de santé humaine et de l’enseignement ont poursuivi leur activité de façon continue durant l’année précédente, contre 84% pour les entreprises énergétiques et 83% des entreprises commerciales.

Les effets négatifs de la crise épidémiologique ont évidement impacté l’emploi. A ce titre, le HCP note qu’en 2021, 39% des entreprises ont du faire face à une baisse de leur effectif, par rapport à la période d’avant la pandémie. 5% d’entre elles, ont rapporté quant à elles une augmentation d’effectif, et 56% ont pu maintenir leur niveau d’effectif durant la période concernée. Pour ce qui est des types d’entreprises, 24% des grandes entreprises ont annoncé une réduction de leurs effectifs, contre 34% des PME et 43% des TPE.

Près d’un quart des entreprises a réduit la rémunération des employés. Cela concerne 27% des très petites entreprises, 20% des PME et 10% des grandes entreprises. Il est à noter que 69% des entreprises ont pu maintenir le niveau de rémunération de leurs collaborateurs, tandis que 8% ont même pu procéder à une augmentation de la rémunération par rapport au niveau d’avant la pandémie.

Toujours selon le HCP, 82% des entreprises travaillant dans le secteur de l’hébergement, soit plus de 8 entreprises sur 10, ont baissé le niveau de salaire de leurs employés. 60% d’entre elles l’ont baissé de 10% ou plus, et 22% de moins de 10%.