Dans un monde professionnel où la démission est devenue monnaie courante et où toute entreprise est obligée de garder ses meilleurs talents pour rester compétitive, il relève de l’évidence que les entreprises doivent chercher de nouveaux moyens permettant de mesurer le taux d’engagement de ses collaborateurs et d’y combler les lacunes. Grâce à la révolution technologique, notamment celle liée à l’intelligence artificielle, les entreprises peuvent aujourd’hui prévoir le roulement de leurs collaborateurs, et ce à travers de nombreux points tels que l’ancienneté professionnelle, l’évaluation des performances, l’historique des rémunérations, etc.
Afin de tirer pleinement profit de l’avènement de l’intelligence artificielle au sein des entreprises, celles-ci peuvent recourir à diverses techniques, et donc réussir à prévoir et empêcher le roulement du personnel et par conséquent, relever le défi de conserver les meilleurs talents.
La responsabilisation au cœur de l’évaluation
Si, au sein de quelconque organisation, certains collaborateurs sont réellement conscients de la valeur qu’ils apportent à leur entreprise et aux missions de celle-ci, savent exactement leurs objectifs individuels et collectifs, d’autres ne le sont pas, n’ont pas une idée assez claire sur ce qu’il faudrait atteindre, ce qui accentue le roulement et les départs successifs.
Grâce à l’IA, et en tirant parti, les entreprises peuvent mieux évaluer la responsabilisation. À titre d’exemple, les entreprises peuvent avec les atouts de l’IA parfaitement comprendre la participation et l’engagement des collaborateurs lors d’évènements à l’échelle de l’entreprise tels que les réunions, où les managers et dirigeants discutent de la mission de l’entreprise et de ses objectifs principaux. Outre cela, les entreprises peuvent également utiliser l’IA pour comprendre l’importance des questions et commentaires soumis par les collaborateurs sur les wikis de celle-ci, ou d’autres plateformes de partage des connaissances. Cela fait, l’entreprise aura une idée assez claire sur fréquence à laquelle les collaborateurs posent des questions stratégiques liées à la mission et aux objectifs de l’entreprise par rapport par exemple à d’autres questions plus tactiques sur les opérations quotidiennes, ainsi que la mesure dans laquelle ils sont impliqués dans des conversations liées aux perspectives stratégiques de l’entreprise, à moyen et long termes.
Autrement dit, les résultats ne sont jamais satisfaisants si l’on fait son travail sans penser à ses objectifs. L’IA vous permet donc de garder un œil sur la responsabilisation ressentie par l’ensemble de l’équipe et de déterminer les indicateurs les plus prédictifs des niveaux élevés de responsabilisation. La clé est tout simplement un sentiment d’obligation sociale qui se manifeste lorsque les apprenants sont redevables aux autres. Bref, la responsabilisation est primordiale, car elle inspire engagement et haute performance.
Dirigeant-collaborateur : le lien sensible à évaluer
Dans toute entreprise, les liens tissés entre différents statuts hiérarchiques sont considérablement décisifs dans la productivité. Les dirigeants, puisqu’ils ont plus de pouvoir, peuvent améliorer ou détériorer l’expérience des collaborateurs. Concrètement, les entreprises avec le plus de succès sont généralement celles où les collaborateurs sont satisfaits de leurs relations avec leurs supérieurs hiérarchiques. Dans le cas inverse, la productivité risque de chuter, les départs se multiplient. L’IA intervient également là-dessus et permet, à travers certaines analyses conversationnelles, d’évaluer si les communications entre collaborateurs et dirigeants sont constructives et engagées, ou au contraire frustrées et désengagées. De plus, il est désormais possible d’évaluer dans quelle mesure les managers et gestionnaires fournissent des efforts afin que les collaborateurs puissent se sentir valorisés au travail, et ce en examinant quantitativement et qualitativement les commentaires que les gestionnaires donnent aux membres de leur équipe, et inversement.
En parallèle, l’intelligence artificielle est en mesure de garder l’œil des dirigeants attentif sur la charge de travail de leurs collaborateurs et par conséquent, prévenir l’épuisement professionnel qui conduit souvent à une démission. Une fois intégrée dans les solutions de gestion de travail, l’IA peut fournir aux managers une compréhension précise de cette charge de travail et aider à anticiper le roulement.
Rester à jour quant au changement de contexte
Garder un œil sur tout type de changement au sein de l’entreprise, notamment ceux liés au contexte ou à la distraction, est un élément majeur qui est désormais possible grâce à l’IA. À titre d’exemple, le temps moyen qu’il faut à un collaborateur pour répondre à un e-mail après sa réception peut donner une indication sur à quel point le changement de contexte est répandu parmi les collaborateurs. Ces derniers, lors d’une journée de travail, font usage d’une dizaine d’applications et de logiciels et ne se contentent pas de surveiller leur boîte mail, et donc l’IA peut être utile pour évaluer la mesure dans laquelle le changement de contexte se produit dans la multitude d’applications ouvertes. Pour ce faire, l’intelligence artificielle peut veiller à ce que les collaborateurs les plus vulnérables à la distraction soient plus concentrés, à travers par exemple l’activation automatique d’un quelconque mode de concentration sur smartphones, surtout pendant les périodes de productivité maximale.