Le plan de développement des compétences, entré en vigueur en 2019 pour succéder au plan de formation, s’est rapidement imposé comme un pilier incontournable de la politique des ressources humaines. En effet, il joue un rôle central dans la concrétisation des objectifs de l’entreprise et revêt une importance cruciale pour la direction générale et le Comité de direction (Codir). Ce plan permet de traduire les orientations stratégiques en actions concrètes visant à développer les compétences des salariés, en tenant compte des besoins spécifiques de chaque métier.
Pour les managers et la Direction des Ressources Humaines (DRH), le plan de développement des compétences offre une structure méthodique pour évaluer l’état actuel des compétences au sein de l’entreprise et identifier les écarts à combler. Il constitue ainsi un outil précieux pour mettre en place des actions ciblées afin de réduire ces écarts. De plus, il favorise une approche cohérente et intégrée, en encourageant la collaboration entre différents acteurs, tels que le responsable de la formation, les représentants du personnel et la ligne managériale.
De sa conception à sa mise en œuvre, le plan de développement des compétences nécessite la participation active de multiples parties prenantes, notamment les fonctions de soutien de l’entreprise, telles que les services des achats et de la comptabilité, ainsi que les organismes de formation partenaires. Il est essentiel de privilégier une approche transversale, évitant les cloisonnements et les silos, avec le responsable de la formation en tant que catalyseur de cette dynamique.
Le rôle de chef d’orchestre joué par le responsable de la formation est désormais fondamental. Pour accomplir cette mission avec succès, il doit se dégager des tâches administratives chronophages et se rapprocher du terrain. Il est primordial qu’il soit en contact direct avec les salariés, afin de mieux comprendre leurs besoins en matière de formation et de les accompagner de manière personnalisée. De plus, il doit être à l’écoute des directions et des managers, afin d’anticiper les évolutions majeures dans les différents métiers. Il est également crucial qu’il entretienne des relations étroites avec les organismes de formation, en vue d’identifier les nouvelles approches pédagogiques et de favoriser les échanges pour trouver des solutions adaptées aux défis de l’entreprise.
Une nouvelle opportunité se présente aujourd’hui aux responsables de formation pour créer de la valeur : l’exploitation croissante des données, notamment celles générées par les systèmes de gestion de la formation (Training Management System – TMS). Cette utilisation intelligente des données permet d’améliorer l’efficacité de la gestion de la formation, en évaluant par exemple la pertinence des méthodes pédagogiques utilisées ou en vérifiant le rapport qualité-prix des formations. Ces indicateurs constituent des leviers précieux pour améliorer en continu le plan de développement des compétences et répondre aux attentes des parties prenantes impliquées.
En conclusion, le plan de développement des compétences est un levier stratégique essentiel pour aligner les objectifs de l’entreprise sur les besoins en compétences de ses salariés. En adoptant une approche intégrée et en favorisant la collaboration entre les acteurs concernés, le responsable de la formation joue un rôle clé dans la réussite de cette démarche. Par ailleurs, l’utilisation judicieuse des données constitue un atout précieux pour une gestion de la formation plus efficiente, permettant ainsi d’améliorer en permanence le plan de développement des compétences au service de tous les acteurs impliqués.