Afin de dévoiler ce que l’on entend généralement par tests de personnalité et tests psychométriques (car ce n’est que ça, juste ce qu’on entend par chacun), il semble qu’il convienne d’expliquer ce que sont les deux :
La question de la différence entre les tests de personnalité et les tests psychométriques fait penser, en premier abord, à la différence entre une pomme et un fruit. C’est simple, une pomme est un fruit mais un fruit n’est pas forcément une pomme. Les tests de personnalité sont une branche des tests psychométriques, mais un test psychométrique n’est pas synonyme de test de personnalité.
« Le sujet est terminé ? »
Dans un monde de communication idéale, il l’aurait été. Mais pas dans celui où nous vivons. Car, ici, par test de personnalité on entend test de personnalité gratuit, ne faisant appel à aucun professionnel pour la lecture ou autre type de suivi ou de validation reconnue. Un peu comme la différence entre « amateur » et « professionnel ».
Test psychométrique
D’une manière générale, un test psychométrique peut avoir plusieurs utilités dont on peut citer les aptitudes, l’évaluation relative de la personnalité, la sélection des nouveaux collaborateurs, l’organisation des tâches et des postes, ou même servir à mettre en évidence certaines pathologies ou déviances. Il peut permettre de mesurer des choses comme le jugement situationnel, l’intelligence émotionnelle, les préférences de toutes sortes, le « job fit » concernant un poste précis, ou les valeurs de l’individu. Il peut aussi avoir un champ beaucoup plus précis comme l’évaluation de la stabilité émotionnelle, la résistance à la pression, les relations interpersonnelles, les modes et capacités d’assimilation et d’apprentissage, la motivation, le leadership…
Test de personnalité
Les applications des tests de personnalité couvrent plusieurs aspects du monde du travail, dont on peut citer les orientations professionnelles, le recrutement, les promotions, les stratégies organisationnelles. Mais, ici, il faut faire la différence entre les tests gratuits disponibles sur la toile (ou dans les magazines) et ceux ayant une certaine reconnaissance, ou une structure professionnelle – ou se disant l’être – derrière. Quand un test naît – et évolue – de manière scientifique, quand il est suivi et quand les différentes garanties de validité sont apportées (dont l’évaluation continue), ce n’est que là qu’on parle de test psychométrique. Donc un test de personnalité n’est dit psychométrique que quand il est issu d’un organisme fiable – ou se pensant l’être – et quand ce sont des professionnels de la psychologie qui gèrent sa consistance, ses mesures, les centaines de milliers de données apportées par les tests réalisés, ainsi que la lecture des résultats. Ce n’est pas de l’astrologie, c’est une science qui réclame des psychologues, et non des diseuses de bonnes aventures (ou des coachs). D’où la nécessité, en milieu professionnel, de recourir à des tests psychométriques valides ayant fait leur preuve.
Certes, il peut être alléchant de faire passer à ses collaborateurs des tests gratuits. Mais ces derniers ont assez mauvaise réputation, et on parle même de différences de résultats pour une même personne dans des laps de temps très courts. Avoir recours aux tests gratuits pour des décisions importantes est, donc, une très mauvaise idée, et peut même coûter de l’argent à l’entreprise, en renouvellement du recrutement, ou en réorganisation (après désastreux échecs…). Pour résumer, les tests de personnalité psychométriques sont une branche des tests psychométriques, et les tests psychométriques sont une branche de la psychologie, mais les tests de personnalité « non psychométriques » ne sont une branche de rien du tout, à part peut-être celle du divertissement. En milieu professionnel, il vaut donc mieux les éviter.