Les multinationales installées au Maroc font de plus en plus confiance à des directeurs généraux locaux. C’est ce qui ressort de l’étude réalisée sur la période 2010-2022 sur des multinationales européennes, américaines et asiatiques, par le centre de recherche IBB Institute, dédié à la réalisation d’études, d’analyses et de réflexions sur le management.
Tout porte à croire, selon le think thank, que nous vivons une période de rupture avec la politique menée depuis les années 1950 par ces entreprises. En janvier 2022, 57% des DG sont marocains, contre 30% en 2010.
Dans le détail, les entreprises américaines font le plus confiance à un leadership local avec 69% de DG locaux, contre 56% pour les entreprises françaises, 42% pour les entreprises européennes hors-France et 45% pour les entreprises asiatiques. Des taux relativement bas pour ces deux derniers cas, qui s’expliquent par « les différences culturelles, l’éloignement géographique et la forte centralisation de la prise de décision » selon les auteurs de l’études.
Les chiffres diffèrent également selon les secteurs, avec 71% de DG marocains dans l’IT/Télécoms, 71% dans la finance, 67% dans l’industrie pharmaceutique 52% dans la distribution de biens de consommation et 51% dans l’industrie.
Le think thank conclut que la compétence est mieux représentée aujourd’hui au Maroc, et que les dirigeants locaux capitalisent sur leur meilleure connaissance du terrain, sur leur carnet d’adresse, sur leur proximité avec les clients mais surtout sur leur maitrise des langues et leur ouverture sur l’international. Tout porte à croire, selon l’étude, que ces taux poursuivront leur tendance haussière au cours des prochaines années.