Quand s’engager dans une démarche QVT ?
Les circonstances et les motivations pouvant mener à l’entreprise d’une démarche QVT sont variées et, bien entendu, propres à chaque entreprise ou administration : le secteur, les résultats financiers, la nature et les divers caractéristiques des départements composants la structure… Mais plusieurs grandes lignes communes peuvent néanmoins être ressorties.
La mise en place d’une démarche QVT peut provenir d’un souci de traitement de certaines difficultés rencontrées par la structure, par exemple, ou alors tout simplement être issue d’une volonté louable de changement (car oui, on peut toujours améliorer ce qui est déjà bien).
Dans le cas des difficultés, nous pouvons citer la nécessité d’intégration de mesures correctives pour faire face à des problèmes de fonctionnement, à une qualité de service ou à des performances en chute libre, à un taux de turnover devenant inacceptable et mettant grandement en danger l’entreprise, à des plaintes répétitives des collaborateurs concernant un problème X ou Y, à des discordes récurrentes entre managers et collaborateurs… Bref, quand la sonnette d’alarme se fait bien entendre. Ou commence à l’être (entendue).
Pour ce qui est de l’objectif de l’amélioration, nous pouvons parler de réorganisation d’un ou de plusieurs services, mais aussi de l’évolution constante elle-même des outils QVT, comme par exemple la mise à disposition de nouveaux outils de travail, ou l’accompagnement du mode de travail en hybride ou en télétravail, un changement de local offrant plus d’opportunités en matière d’amélioration de la QVT, ou même sans changement de local du tout (on peut repenser les locaux dans une démarche QVT), etc.
Entamer une démarche QVT seulement car les entreprises s’y mettent ?
Proche, en effet, est le moment où il existera une plus nette différence entre les entreprises donnant de l’importance (et du budget) à la QVT et celles qui ne le font pas. Une étude en Grande-Bretagne, aux USA et au Canada, effectuée par le MIT auprès de 23 millions de personnes, a même démontré que, par exemple, en Grande-Bretagne, le candidat moyen étaient prêt à perdre 10,5% de salaire seulement pour travailleur chez un employeur bien noté sur le point de la QVT. Il parait même que certains sites de recrutement commencent à mettre en avant les propositions d’emploi des employeurs garantissant une bonne QVT à leurs collaborateurs.
Nous pouvons donc prédire que prochainement les mêmes choses atteindront les autres pays : la QVT sera notée, et les salariés et candidats le sauront.
Et comme pour chaque chose, pour faire la différence il convient de s’y prendre au plus tôt. Une entreprise plus expérimentée en un domaine, offrant plus de budget pour le maintenir (et le maintenir en évolution constante, avec donc augmentation périodique du budget), aura toujours une certaine longueur d’avance sur les autres entreprises qui s’y prennent plus tard ou y investissent moins : moins de temps et moins d’argent.
D’ailleurs, tout cela augure également la création d’innombrables agences spécialisées dans le domaine de la QVT. Bonne idée donc pour qui souhaiterait investir. Et même très bonne.
Le désengagement des collaborateurs et la pénurie de profils est une donnée à prendre en compte également. Pour faire bref, les professionnels seront d’accord sur un fait : les démarches QVT ne seront très prochainement plus une option louable, dévoilant que l’entreprise sort du lot. Elles deviendront une nécessité, avec pour unique objectif de rester dans la course.
Premier parti, premier arrivé ?
Les entreprises qui s’y mettent tôt –avec efficience- seront bientôt toutes connues et auront certes un avantage indéniable côté marque employeur et empathie à l’égard du Capital humain (et elles le feront savoir). Celles qui s’y prendront très tardivement le seront également (et rien ne saurait les cacher). Nous sommes dans un tournant pour ainsi dire historique en ce qui concerne l’évolution de la GRH. Et tout entrepreneur –dans les grandes structures surtout- ne peut qu’être au courant. L’amélioration –constante- de la QVT n’est plus un paradis gratuit à offrir à ses chers collaborateurs, c’est ne pas l’améliorer qui deviendra très bientôt preuve de manque total d’humanité. Et les mots sont pesés.
A la question quand entamer une démarche QVT nous répondons donc par une autre : vous ne l’avez pas encore fait ?