L’annonce par Rob Stone, PDG d’onclusive, de la réduction drastique des effectifs de sa filiale française met en lumière l’impact transformateur de l’intelligence artificielle (IA) sur le monde du travail. La décision de supprimer plus de 50% des postes révèle comment l’IA redéfinit les rôles professionnels, avec des conséquences profondes sur l’emploi.
L’industrie cinématographique est un exemple frappant de cette transformation. L’émergence des avatars numériques et du clonage vocal représente un défi direct pour les acteurs et les doubleurs. Des acteurs comme Jean-Baptiste Bazin ont témoigné de l’utilisation de leur image numérique, suscitant des inquiétudes quant à la sécurité de leur emploi et à l’éthique du clonage numérique.
Les avatars numériques et le clonage vocal est une tendance qui s’étend au-delà des acteurs à des rôles traditionnels comme les figurants. Les technologies avancées permettent désormais de créer des avatars numériques réalistes, menaçant potentiellement les emplois dans le secteur. De même, le clonage vocal, capable de synthétiser des voix à partir de divers enregistrements, pose des questions sur le futur des comédiens doubleurs et la propriété de leurs voix.
L‘IA transforme également le journalisme et la création musicale. Des radios et des journaux commencent à automatiser la production de contenu grâce à l’IA, et des plateformes comme Deezer reçoivent chaque jour des milliers de morceaux générés par l’IA. Cela soulève des questions sur la propriété intellectuelle et l’avenir de la créativité humaine.
Dans les services publics, l’IA est utilisée pour améliorer l’efficacité, comme dans le cas des services fiscaux utilisant l’IA pour détecter les constructions non déclarées. Cela indique un changement dans la manière dont les services traditionnels sont rendus, mais soulève également des questions sur l’impact sur les emplois existants.
L’IA, en définissant des emplois et des secteurs entiers, soulève des défis éthiques et sociaux. La protection de la vie privée, les droits d’auteur, et l’impact sur l’emploi sont au cœur des préoccupations. Il y a un besoin urgent de repenser la manière dont les gains de productivité sont partagés et de trouver un équilibre entre automatisation et préservation des emplois.
L’intégration de l’IA dans le monde du travail est une révolution complexe et multidimensionnelle. Elle offre des possibilités d’innovation et d’efficacité, mais soulève également des questions profondes sur la nature du travail, la valeur de l’expertise humaine et les droits des travailleurs dans l’ère numérique. Face à ces changements, une réflexion éthique, politique et éducative est nécessaire pour naviguer dans cette ère de transition.