Le besoin de reconnaissance en entreprise que ressentent les collaborateurs n’est pas un simple caprice d’enfant, et ce n’est pas peu professionnel d’attendre reconnaissance, évaluation de son travail et encouragements. C’est, sur le plan pratique, un moyen de définir son apport à l’entreprise, savoir si on est sur le bon chemin ou non pour faire bref. Et c’est également un stimulant non négligeable, en plus d’être un moyen de se savoir apprécié à sa juste valeur. Sans oublier que cela permet de connaitre les différences entre un collaborateur X et un autre Y, effectuant les mêmes tâches dans le même service. Ce sont des choses à faire savoir, car X et Y les savent déjà, et si l’absence de reconnaissance plait à l’un, elle déplait forcément à l’autre. Les entreprises qui ne prennent pas cela en compte, les entreprises « distantes » et froides, devraient s’y mettre sans plus tarder, pour plusieurs raisons évidentes :
La reconnaissance au travail –et plus globalement les politiques de considération utilisées dans une entreprise- améliore d’une manière générale les performances des collaborateurs en impactant directement leur comportement. Surtout, pour dire les choses vulgairement, qu’on y devient quasiment addict et qu’on souffrirait si l’avis positif devenait négatif, ou inexistant. Alors que dire des entreprises qui n’ont pas pour politique la reconnaissance du travail effectué ?
En optant pour une bonne politique de considération –pouvant également inclure des primes ou des cadeaux- l’entreprise mise sur la fidélisation de ses collaborateurs et par la même occasion investit dans sa marque employeur, très directement. Tout cela avec seulement de la reconnaissance. C’est dire que c’est simple d’avoir beaucoup en n’offrant que peu ou rien.
Qu’est-ce que la reconnaissance au travail ?
C’est insuffler de l’humanité dans une entreprise : un message trimestriel à tous les collaborateurs ou lors de grandes réussites de l’entreprise, une petite tape sur les épaules, une poignée de main, un « Bravo ! » doublé d’un « Excellent travail ! », ou seulement un « Merci… » pour les plus timides, etc. Il suffit de valoriser un rendu, un rendu qui le mérite, qu’il soit individuel ou collaboratif. Cela peut être lors d’un effort intense effectué par un collaborateur, lors de la réalisation de travaux excellents, ou alors après une victoire globale de l’entreprise (car qui dit « victoire de l’entreprise » dit « atteinte par les collaborateurs »). Il ne faut jamais laisser les collaborateurs à l’écart, ou dans le brouillard. Ce n’est pas très humain. Cela peut même, pour les collaborateurs, s’apparenter à du mépris. Ou à un caractère hautain ou ingrat des managers et des dirigeants…
Que prendre en compte ?
Il faut trouver d’abord trouver le bon moment, comme par exemple lors de l’arrivée des résultats financiers ou lors de l’achèvement d’un chantier, ou encore quand un salarié a fait preuve d’ingéniosité ou de grand zèle. Ensuite, en ce qui concerne le travail d’un salarié précis, il faut opter soit pour un feedback privé soit public, chacun ayant ses avantages, mais la reconnaissance publique ayant également pour effet de motiver l’ensemble de l’équipe (toutefois prendre en compte l’estime personnelle des personnes qui ont toujours un rendement « normal »).
Question forme, il ne faut pas discourir à « la communiste » ou rester trop vague (« euh… pas mal !), la reconnaissance doit faire l’effort d’être personnalisée et d’être énergique et chaleureuse. Et toujours dans le même chapitre, il convient d’expliquer que la reconnaissance en offrant un cadeau (non monétaire) est bien mieux vue qu’une reconnaissance purement écrite ou verbale, et même mieux vue qu’un cadeau financier. Car les collaborateurs sont le plus souvent sensibles et apprécient le geste et l’effort (choisir un cadeau, l’acheter, l’emballer…). Il y a donc mille et une manières de reconnaître le travail d’autrui.
Pour conclure on peut résumer les choses ainsi : les collaborateurs ne sont pas des automates. Ce sont des êtres humains et les êtres humains jugent leur travail et leur apport à l’entreprise. Alors quand l’entreprise ne les reconnait pas, ils jugent l’entreprise tout simplement avec ces mots : « Pas reconnaissante. Aucune différence entre faire son travail et bien faire son travail ou en faire plus. Alors autant… » On peut remplir les blancs avec « ne faire que ce qui est demandé » ou « chercher ailleurs là où on me reconnaitra à ma vraie valeur ». Et tout ça pourquoi ? Pour rien, en fait. Il suffisait de rien. Ou de pas grand-chose !
P.S. : les cadeaux d’entreprises grossiers sont à éviter. Les salariés savent qu’on les achète en gros.