La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) officialise la mise en œuvre, à partir du 1er mai 2025, de nouvelles dispositions permettant l’accès à la pension de vieillesse dès 1.320 jours de cotisations. Approuvées par le Conseil du gouvernement le 3 avril, ces mesures suppriment le seuil minimum de 3.240 jours, jusque-là exigé pour bénéficier de la pension.
Concrètement, les personnes mises à la retraite entre le 1er janvier 2023 et la date d’entrée en vigueur de la loi 02.24 pourront demander une pension rétroactive, dès lors qu’elles justifient de 1.320 jours d’assurance. Le montant variera entre 600 et 1.000 dirhams par mois, en fonction du nombre de jours cumulés, et inclura l’assurance maladie obligatoire (AMO). La CNSS souligne que les demandes pourront être déposées en ligne via le portail Taawydati ou directement en agence à partir du 1er mai 2025.
Les ayants droit d’un assuré décédé bénéficient également d’une pension de survivant, à condition que ce dernier ait cumulé au moins 1.320 jours de cotisations. En revanche, si l’assuré n’atteint pas ce seuil, un remboursement des cotisations versées par lui-même et par son employeur est prévu, conformément aux dispositions légales en vigueur.
Le secteur de la pêche artisanale est aussi concerné. Le décret 2.25.266 introduit un mécanisme de lissage des revenus pour les marins pêcheurs à la part, dont les gains varient considérablement en fonction des saisons et des sorties en mer. Cette mesure vise à offrir une couverture sociale et médicale continue, tout en tenant compte de la spécificité de leur métier. Les modalités de calcul des jours de cotisation et de redistribution des revenus globaux des navires seront définies par une décision de la Ministre de l’Économie et des Finances.
Selon plusieurs experts, l’abaissement du seuil de cotisations et l’extension de la couverture sociale devraient améliorer la situation de nombreux travailleurs autrefois exclus du système de retraite. Les bénéficiaires pourraient ainsi disposer d’un filet de sécurité financière et d’une protection en matière de santé, deux éléments jugés essentiels pour maintenir un niveau de vie décent.
Ces avancées s’inscrivent dans une dynamique plus large d’inclusion sociale. Les nouvelles dispositions pourraient encourager davantage de travailleurs, notamment dans les secteurs informels, à déclarer leurs activités et à cotiser régulièrement. À plus long terme, cette évolution pourrait contribuer à renforcer la solidarité intergénérationnelle et à stimuler la croissance économique, tout en réduisant les inégalités.