. En 2022, huit sur dix se voient ainsi comme des acteurs clés, alors qu’ils étaient moins de deux tiers il y a deux ans. Cependant, ils ne sont pas les seuls acteurs impliqués. Les organismes de formation, les employeurs et les managers suivent de près en tant que soutiens importants. Les salariés partagent donc largement le sentiment de ne pas être isolés lorsqu’ils prennent des décisions éclairées. Ce changement culturel est significatif, car la formation continue était longtemps du ressort exclusif de la direction générale et du service des ressources humaines. Cette démocratisation appelle une nouvelle posture de la part de l’employeur : le catalogue de formation doit répondre aux orientations stratégiques de l’entreprise tout en prenant en compte les besoins spécifiques et évolutifs de chaque salarié.
Le baromètre de Centre Info met également en évidence le niveau d’information concernant les dispositifs de formation professionnelle. Aujourd’hui, plus de neuf actifs sur dix connaissent le compte personnel de formation, qui est un axe central de la loi « Avenir professionnel ». Cette proportion continue également d’augmenter. De plus, la moitié des actifs ont pris connaissance du montant de leurs droits CPF. D’autres dispositifs sont également mieux identifiés, tels que le bilan de compétences, la validation des acquis de l’expérience (VAE) ou le projet de transition professionnelle.
Il est essentiel d’améliorer l’accompagnement proposé, car plus de la moitié des actifs estiment qu’il est insuffisant. C’est là un domaine dans lequel des progrès significatifs peuvent être réalisés, et les responsables formation ont tout intérêt à prendre en charge cette dimension en se positionnant en tant que conseillers internes des salariés. Si les salariés attendent une pédagogie et un soutien sur mesure, le numérique peut également apporter son soutien. Un outil tel qu’un système de gestion de la formation (TMS) permet de proposer un catalogue de formations adapté à chaque métier de l’entreprise, en prenant en compte les préférences de chaque collaborateur. Le responsable formation peut ainsi personnaliser le catalogue en fonction du budget par salarié, de la durée et des formats de formation, des priorités en matière de développement des compétences, etc. De plus, le collaborateur peut avoir la possibilité de s’inscrire en toute autonomie aux programmes qui l’intéressent, grâce à une logique de self-service qui est parfaitement en phase avec les objectifs de la loi.
La formation professionnelle est plébiscitée par les actifs. 93% des Français estiment qu’il est important de se former tout au long de leur vie. Plus de huit sur dix affirment que la formation est efficace pour enrichir leurs compétences et rester en phase avec leur métier. 77% ont une image positive de la formation professionnelle. Environ 54% estiment être bien informés sur les objectifs et les débouchés des formations, sur l’offre proposée (51%) et sur les organismes de formation (50%). Bien que 55% des actifs déclarent choisir leurs formations de manière autonome, l’employeur demeure le premier interlocuteur pour obtenir des informations (45%). De plus, 79% des salariés du secteur privé considèrent que l’offre de formation est un critère important pour choisir une entreprise où travailler, et 77% pour y rester.
Il est clair que les actifs jouent un rôle central dans leur propre développement professionnel. La loi Avenir professionnel a renforcé cette autonomie, permettant aux individus de prendre en main leur parcours et leurs choix de formation. Toutefois, cette démarche est soutenue par les employeurs et d’autres acteurs, qui doivent accompagner les salariés dans cette nouvelle dynamique. En favorisant le dialogue et la co-construction des parcours de formation, les entreprises peuvent s’assurer que leurs collaborateurs développent les compétences nécessaires pour relever les défis futurs.