Le Maroc participe, à l’instar de nombreux pays, à la Journée mondiale de la santé mentale, célébrée chaque année le 10 octobre. En 2024, une campagne nationale de sensibilisation se déroule du 10 au 17 octobre, sous l’initiative du ministère de la Santé et de la Protection sociale. Cette campagne vise à informer et à sensibiliser sur l’importance de la santé mentale, touchant aussi bien les citoyens que les professionnels du secteur. Selon les données les plus récentes publiées par le ministère de la Santé, 17 % des Marocains souffrent de troubles mentaux. Ces troubles représentent une part importante de la charge des maladies dans le pays, se positionnant comme la deuxième cause de morbidité après les maladies cardiovasculaires. La santé mentale reste donc une priorité pour les autorités sanitaires, dans un contexte mondial où près d’un milliard de personnes sont touchées par ces troubles.
L’offre de soins au Maroc inclut 11 hôpitaux spécialisés et 34 services de psychiatrie intégrés dans les hôpitaux publics. Ces établissements disposent de 2260 lits et d’équipes composées de 362 psychiatres et 1301 infirmiers spécialisés. En 2023, 250 624 patients ont bénéficié d’une prise en charge médicale et psychosociale dans ces structures. Le ministère prévoit de renforcer ces services à travers la mise en place d’un plan stratégique multisectoriel pour la santé mentale d’ici 2030.
La campagne de sensibilisation organisée cette année comporte deux volets. D’une part, des événements en présentiel, tels que des ateliers et des conférences, sont organisés dans plusieurs villes du Royaume. D’autre part, un volet numérique, comprenant la diffusion de contenu éducatif sur les plateformes en ligne, permet de toucher un large public. L’objectif est de renforcer la compréhension des enjeux liés à la santé mentale et d’encourager les discussions autour des solutions de soutien disponibles.
Le Maroc progresse dans la reconnaissance et la gestion des troubles mentaux à travers des actions de sensibilisation et des programmes de santé publique. Cependant, l’amélioration de l’offre de soins et la mise en place de politiques inclusives restent essentielles pour répondre à la demande croissante en matière de santé mentale.