Outre le fait qu’ils en sont demandeurs, il y a de bonnes raisons pour l’employeur d’accorder de l’autonomie aux collaborateurs.
En 1985, deux psychologues américains, Richard Ryan et Edward Deci, ont développé une théorie qui remettait en question la notion dominante de récompense en tant que principal moteur de la motivation chez l’Homme. Au lieu de cela, leur théorie de l’autodétermination affirmait que la motivation humaine intrinsèque – c’est-à-dire sa motivation autonome pour la croissance personnelle et psychologique – est le catalyseur fondamental du succès et de l’épanouissement humains.
Selon les deux chercheurs, l’autodétermination est composée de trois éléments : l’autonomie, la compétence et l’appartenance. Ils ont défini l’autonomie comme « le désir d’être l’agent causal de sa propre vie« . Si nous pensons confier aux collaborateurs une plus grande autonomie comme un encouragement à l’autodétermination, nous pouvons nous attendre à un plus grand degré de satisfaction, d’épanouissement et d’engagement au travail, car les résultats sont susceptibles d’être perçus comme le fruit de leur propre capacité inhérente. De même, cela servira de motivation intrinsèque pour mieux performer.
Cela ne veut pas dire que les motivations extrinsèques telles que la rémunération et les avantages ne sont pas nécessaires, car elles ont un impact à certains égards. Cependant, ces facteurs de motivation « contrôlés » n’atteignent pas l’élément psychologique central qui motive les humains à s’engager et à faire du bon travail. C’est exactement pourquoi les salariés perçoivent la capacité à travailler de manière flexible comme plus importante que le salaire et les autres avantages.
En bref, l’autonomie est une composante indispensable de la motivation et un moteur clé de la performance et du bien-être. Il appartient à chaque organisation de déterminer quelle approche est la plus logique dans le contexte de sa culture, de son secteur et de son objectif général. Mais pour les organisations dont les employés ont exprimé le désir d’une flexibilité accrue, permettre l’autonomie à vos collaborateurs sera plus crucial que de dicter un nombre requis de jours au bureau. Les organisations qui donnent aux employés l’autonomie de choisir leur méthode de travail idéale et les soutiennent avec les principes, la formation et les outils appropriés, disposeront d’une une main-d’œuvre plus flexible, plus motivée et plus performante.