Le déplacement des collaborateurs d’une entreprise entre différents pays et régions à des fins professionnelles, ou ce qu’on appelle mobilité internationale ou mondiale, est devenu de nos jours un aspect clé des ressources humaines dans leurs stratégies visant l’ouverture sur le monde et la globalisation de leurs politiques, notamment dans un marché concurrentiel qui ne croit plus en les frontières géographiques. En revanche, ce genre de déplacements implique des processus complexes et chronophages, tels que les demandes de visa, la conformité fiscale, l’aide à la relocalisation, l’adaptation culturelle et la gestion des talents. L’avènement de l’intelligence artificielle et son adoption au sein des entreprises participe de manière significative à la simplification de ces tâches et donc à l’optimisation de ces déplacements à l’échelle internationale.
IA : le monde est ‘’un petit village’’ ?
En principe, la conception de l’intelligence artificielle a pour objectif de doter les machines et les logiciels de tous les atouts et capacité leur permettant d’effectuer des tâches qui nécessitaient autrefois une intervention humaine, telles que le raisonnement, l’apprentissage, la prise de décision et la résolution de problèmes. En ce qui concerne la mobilité internationale, l’IA peut être appliquée à divers aspects, notamment l’analyse des données, l’automatisation, la personnalisation et la prédiction. À titre d’exemple, et en vue de fournir des informations et des recommandations pour les stratégies et politiques de mobilité mondiale cette nouvelle technologie est en mesure d’aider à analyser d’énormes quantités de données provenant de sources multiples et indispensables à un déplacement réussi, et ce comme les lois relatives à l’immigration, les réglementations fiscales, les marchés du travail et les préférences des collaborateurs. De surcroît, l’intelligence artificielle peut également aider à automatiser certaines tâches répétitives et fastidieuses, telles que remplir des formulaires, réserver des vols et suivre les dépenses, pour économiser du temps et des ressources.
Outre cela, et tenant compte de la particularité de chaque déplacement, de ses objectifs et des besoins du collaborateur qui l’effectue, l’IA peut également aider à personnaliser et à adapter l’expérience de mobilité mondiale de chaque collaborateur. Pour ce faire, cette technologie est capable de fournir des contenus d’apprentissage personnalisés, des lieux à visiter, des renseignements sur la météo par exemple, et ce en fonction du contexte de quelconque déplacement, ainsi que de prévoir les tendances, les risques et les opportunités futurs dans le pays de séjour professionnel.
Le recours à l’IA en mobilité mondiale : opportunités et enjeux
En dépit de toutes les difficultés qui peuvent entourer l’utilisation de l’IA pour rationaliser les processus de mobilité mondiale, les opportunités et avantages que pourrait créer cette transition sont nombreux.
Tout d’abord, les professionnels de la mobilité mondiale sont désormais capables grâce à l’IA d’aligner leurs activités sur les objectifs stratégiques de leurs organisations, créant ainsi plus de valeur pour les collaborateurs et garantissant plus de performance pour les entreprises. À cela viendraient s’ajouter les gains réalisés en matière de flexibilité, d’assistance ainsi que des opportunités d’apprentissage et de développement. En parallèle, de nos jours, il existe sur le marché de nombreuses plateformes disponibles, offrant différentes façons de soutenir les programmes de mobilité mondiale. Des systèmes complexes aux applications plus petites axées sur des tâches plus spécifiques liées entre elles via l’intégration d’API (application programming interface).
Cependant, l’intégration de l’IA dans les processus de mobilité internationale n’est pas sans défis. En fait, la qualité et la sécurité des données sont un enjeu de taille qu’il faudrait relever car l’IA s’appuie sur des ensembles de données vastes et diversifiés pour fonctionner efficacement et avec précision, ce qui peut donner lieu à des informations biaisées ou encore non sécurisées. Pour y arriver, il faudrait inévitablement s’assurer que les données sont fiables, pertinentes et protégées. De plus, il faudrait que les responsables de la mobilité internationale prennent conscience de la nécessité de gérer et de s’adapter aux divers changements qu’apporte cette transition. Encore, il serait judicieux, afin de réussir ce passage vers la numérisation de la mobilité internationale, d’encourager l’adoption de l’IA, de s’intéresser à la formation et d’y investir.