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Pouvez-vous nous décrire la mission principale de la Youth Africa Foundation et comment elle a évolué depuis sa création ?
Youth Africa Foundation a été fondée pour répondre à un besoin d’urgent d’accompagnement des jeunes dans leur intégration au Marché du travail. Plusieurs initiatives existent aujourd’hui en Afrique et qui traitent de la problématique de l’employabilité des jeunes. Toutefois, toutes ces initiatives restent limitées et localisées géographiquement. Youth Africa Foundation vient aider et compléter ces initiatives en intégrant un volet technologique permettant de toucher plus de jeunes en Afrique et en un temps réduit. Aussi, en utilisant la technologie dans nos dispositifs, nous avons des insight en temps réel de l’impact de nos actions sur les populations (et les associations) accompagnées.
Aussi, nous avons la conviction que l’employabilité des jeunes en Afrique commence dès l’orientation Post Bac. Un jeune qui aime ce qu’il fait est un jeune qui va aller jusqu’au bout du process de son intégration du marché de travail.
Enfin, l’entrepreneuriat est une autre forme d’accompagnement que nous encourageons au sein de Youth Africa Foundation. Nous avons lancé un programme pour inspirer les jeunes pour le lancement de leur Startups grâce à la mise en ligne d’un support d’information sur le monde de la Startup au Maroc.
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Quels sont les principaux constats de votre dernière étude sur l’employabilité des jeunes au Maroc ? Y a-t-il des résultats qui vous ont particulièrement surpris ?
L’étude de 2024 a mis en lumière plusieurs défis concernant la préparation des jeunes Marocains au marché du travail. Parmi les lacunes notables, nous avons constaté un manque d’ateliers de rédaction de CV et de lettres de motivation, ainsi qu’une participation insuffisante à des simulations d’entretiens, avec seulement 4% des étudiants dans les écoles privées y ayant accès. En revanche, un point positif est que 43% des étudiants bénéficient du soutien de leur école pour établir des liens avec des entreprises, ce qui montre une certaine pro-activité des institutions éducatives.
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L’étude met en lumière des disparités importantes entre les établissements privés et publics en termes de préparation des étudiants au marché du travail. Quelles sont les principales causes de ces disparités selon vous ?
Face à ces défis, nous recommandons une série de mesures visant à optimiser la préparation des étudiants. Parmi elles, l’expansion des partenariats école-entreprise est cruciale pour garantir que les formations soient en adéquation avec les besoins du marché. Il est également essentiel d’améliorer les services des Career Centers et de renforcer l’encadrement des étudiants pendant les stages. Enfin, une uniformisation des politiques de stage et un suivi rigoureux des dispositifs d’accompagnement sont nécessaires pour maximiser l’impact de ces initiatives.
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Comment Youth Africa Foundation travaille-t-elle avec les entreprises et les institutions éducatives pour améliorer l’employabilité des jeunes ?
Youth Africa Foundation collabore étroitement avec les institutions éducatives pour intégrer nos recommandations. Nous facilitons l’établissement de partenariats stratégiques entre écoles et entreprises, et nous soutenons les établissements dans la mise en place de Career Centers plus efficaces. Nous organisons également des formations pour les responsables de ces centres, afin qu’ils puissent offrir un meilleur soutien aux étudiants dans leur recherche d’emploi et développement professionnel.
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Selon vous, quelles compétences seront les plus demandées sur le marché du travail marocain dans les prochaines années ?
Dans les années à venir, le marché du travail marocain exigera fortement des compétences numériques, notamment en cybersécurité, développement de logiciels, et analyse de données (big data). Les compétences en gestion de projet et en communication seront aussi essentielles, permettant aux professionnels de naviguer efficacement dans des environnements de travail complexes et interconnectés. Nos programmes visent à préparer les jeunes à ces réalités, en soulignant l’importance de l’adaptabilité et de l’apprentissage continu.