Le terme Intrapreneur, ou intrapreneuriat, a connu un essor rapide ces dernières années, à l’étranger comme au Maroc. Que ce soit en réponse à l’évolution des marchés et des tendances économiques, ou une innovation par nécessité, il y a toujours autant de fascination et de confusion concernant ce développement. Pour le définir simplement, un Intrapreneur est un salarié, un collaborateur, qui participe au développement de nouveaux projets pour l’entreprise, ce qui s’inscrit essentiellement dans l’orientation choisie par la direction. Bien que ce modèle ait été étudié pour la première fois à la fin des années 1970, ce n’est que de nos jours qu’il est devenu un sujet important en gestion.
L’intrapreneuriat s’inscrit dans une tendance plus large dans le monde du travail, d’un style de gestion plus personnalisé et « laissez-faire ». Ce nouveau modèle vise des résultats à long terme et des solutions radicales. Bien que ce ne soit pas exactement une nouveauté, mais compte tenu des développements modernes, il n’est pas certain que ce modèle aurait pu avoir autant d’impact sans les avancées technologiques d’aujourd’hui.
Il est évident que les marchés deviendront de plus en plus compétitifs et diversifiés, et que de nouveaux domaines d’expertise verront le jour, dont beaucoup deviendront vitaux. Il y a quelques décennies, l’innovation était un plus, mais dans un marché aussi compétitif et intégré, elle est désormais le moyen le plus important pour la plupart des entreprises et organisations de rester compétitives. Cette continuité de développement et de progrès est la voie du monde des affaires d’aujourd’hui
ALTERNATIVE DES CELLULES INNOVATION.
Les tâches qui sont aujourd’hui souvent associées aux intrapreneurs étaient, pour la plupart, déléguées à des unités d’innovation au sein d’une entreprise. Ce sont des équipes spécialisées chargées d’un projet spécifique, avec des résultats attendus à long terme. Cependant, le coût de l’innovation a considérablement augmenté au cours des dernières années, même les grandes entreprises ont été obligées de réduire les budgets d’innovation (en particulier durant la pandémie). Pourtant, avec le rythme de croissance rapide que connaissent la plupart des entreprises aujourd’hui, cette spécialité a franchi le gouffre, et est devenue partie des tâches organisationnelles plus larges.
Le Maroc se trouve actuellement dans une phase de transition entre l’ancienne domination d’un modèle classique de gestion et d’organisation hiérarchique, et une nouvelle industrie jeune avec ses propres modèles radicalement différents. Ces nouveaux modèles expérimentaux défient quelque peu les anciens, sur plusieurs bases, allant des conditions et perspectives de travail aux styles de gestion et à une culture d’entreprise plus ouverte.
QUESTION DE L’ACCESSIBILITE
C’est dans ce contexte que l’intrapreneuriat est devenue une possibilité importante. C’est un avantage certain que les industries locales aient pu rattraper rapidement ce développement, mais il existe encore des disparités entre les industries quant à l’application de nouveaux modèles ou à l’adoption d’un flux de travail plus collaboratif. A l’heure actuelle, il existe encore des défis fondamentaux au modèle Intrapreneur au Maroc. Dont d’abord les implications juridiques d’un salarié sur le développement d’un projet pour son entreprise ; il n’y a pas de statut légal pour l’intrapreneur au Maroc, bien qu’il soit susceptible de se développer. De plus, l’absence de définition précise de l’intrapreneuriat ou de termes réglementant sa pratique est presque problématique. Le manque de référence est ce que Maroc Numeric Cluster tente de résoudre avec un livre blanc qui sera publié prochainement.
Considérant à la fois les conditions du marché et les dernières innovations en matière de technologie et de gestion, il semble que l’intrapreneuriat, ou la transformation récente du travail qui en découle, changerait complètement la réalité quotidienne des organisations et des employés. Mais quelle en est la probabilité ? C’est définitivement une tendance de nos jours, une des dernières innovations (ou peut-être un simple mot à la mode). Cela dépend vraiment de l’accessibilité de ces nouveaux modèles à une grande variété d’employés et de la volonté des organisations.