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Avoir un parcours universitaire -notamment de MBA– parfaitement réussi et qui permette d’atteindre tous ses objectifs préalablement fixés, cela passe indubitablement pas une série de choix soigneusement faits, et ce en fonction, entre autres, de ses aptitudes, ses lacunes, ses perspectives de carrière ou encore de son budget. Toutefois, une autre question qui n’est pas des moindres est toujours en suspens et nécessite une réponse bien réfléchie : Où est-ce qu’il serait le plus efficace de suivre cette formation, au Maroc ou en France ?
Théoriquement, et abstraction faite de tous les paramètres liés aux dissimilitudes entre les deux pays, les statistiques montreront que même si les MBA américains monopolisent le top 10 des meilleurs MBA au monde, certains pays européens, notamment la France et le Royaume-Uni, parviennent à garder quelques places au sein du classement, voire à en gagner. C’est notamment le cas de HEC Paris qui passe de la cinquième à la quatrième place pour l’année 2023 dans le QS World University Rankings: Global Full-Time MBA, qui présente les 300 offres de MBA les plus solides au monde, et une série de classements spécialisés dans les masters d’affaires à forte demande, notamment les masters en gestion, les masters en finance, les masters en analyse d’entreprise, les masters en marketing et les masters en gestion de la chaîne d’approvisionnement.
De l’autre côté de la rive, Rabat Business School, à titre d’exemple, est également parvenue en 2023 à intégrer pour la deuxième année consécutive le même prestigieux Classement QS avec non seulement une, mais plutôt quatre formations. Ce classement tient compte de quatre critères de sélection et d’évaluation, à savoir l’employabilité des diplômés, la réputation de l’École auprès des entreprises, sa réputation internationale et la diversité internationale du corps professoral. De surcroît, et durant ces dernières années, la réputation des MBA marocains ne cesse de se faire de plus en plus belle. Cela est clairement prouvé par l’affluence de nouveaux étudiants de divers pays et continents, la diversité internationale du staff pédagogie et l’ouverture des écoles marocaines de Business sur de nouvelles langues comme l’anglais ou encore l’espagnol, lesquelles représentent des rivales colossales pour la langue de Molière, historiquement première langue étrangère au Maroc. Un autre point marqué par les écoles de commerce au Maroc réside dans l’attractivité dont elles jouissent et qui mène à des conventions avec leurs homologues françaises, ces dernières ont opté même pour la mise en place de certaines formations MBA au Maroc. L’EMBA de Toulouse Business School Casablanca, le Global Pan-African MBA de l’Université Mundiapolis ou encore le MBA Management Général de HEM organisé conjointement avec MBA International Paris (MBA IP) et délivré par l’Université Paris Dauphine et l’IAE de l’Université Paris 1 – Sorbonne, sont des illustrations de ces collaborations maroco-françaises en matière de cursus MBA.
Principaux critères pour bien choisir
Opter pour un MBA à l’étranger conviendrait plus aux cadres ayant un projet dans le pays d’expatriation, notamment la France dans ce cas. Ceci s’explique par les liens qu’on pourrait tisser avec d’autres managers et dirigeants des entreprises locales et l’exploration de ce potentiel marché avant d’y implanter son Business. Cependant, un MBA, formation dédiée principalement aux professionnels afin d’optimiser leurs capacités et compétences, ne pourrait être tant bénéfique si les divergences des deux contextes managériaux sont énormes. Si les convergences entre le Maroc et la France sont, de par l’Histoire, beaucoup plus nombreuses que les dissimilitudes, surtout quand il s’agit de gestion et de management, les divergences ne sont pas à négliger. Dans ce contexte, plusieurs recherches ont montré que les différences dans le niveau d’individualisme et de contrôle de l’incertitude entre la France et le Maroc ont conduit à des différences dans l’attitude des managers face aux mêmes pratiques budgétaires. Concrètement, il a été prouvé que les individus dans les pays ayant un niveau élevé d’individualisme et un fort contrôle de l’incertitude comme la France se sentent plus à l’aise avec l’utilisation des règles formelles, sont moins impliqués dans les processus de budgétisation et favorisent moins l’utilisation des données budgétaires pour l’évaluation de leur performance. Il est donc recommandé que le contenu de la formation et que son contexte général soient compatibles avec le pays hôte de son activité professionnelle, c’est-à-dire de son entreprise.
La qualité de la formation, son environnement et son coût s’imposent également comme critères nécessaires à en tenir compte. Au Maroc ou en France, l’apport académique de telle ou telle formation n’est pas toujours le même, et la formation qui peut être réputée riche dans un pays peut ne pas l’être dans l’autre. S’agissant du coût, se lancer dans un MBA, c’est, pour un professionnel marocain, investir entre 15 000 et 80 000 euros en France, et si jamais on y opte pour des études à plein temps, cela va alourdir d’autant plus la facture. Dans ce cas, et en choisissant la formation la plus adéquate, un MBA marocain serait le meilleur choix. Par ailleurs, un cadre marocain qui envisage une dizaine de mois d’études à l’autre bout du monde devrait considérer cette décision comme un projet familial, qui demande en effet une réinsertion professionnelle du conjoint et la scolarisation des enfants dans un nouveau pays, ce qui pourrait des fois être délicat !