À la suite de la pandémie de Covid, le secteur bancaire européen a subi des coups durs, ce qui a conduit plusieurs grandes banques à réduire une partie importante de leurs effectifs, des employés de front office aux cadres intermédiaires. Santander, par exemple, l’une des institutions espagnoles de prestige a jusqu’à présent éliminé 3200 de ses employés en Espagne. Les banques allemandes Deutsche Bank et Commerzbank prévoient toutes deux de réduire respectivement 18 000 et 4 300 de leurs effectifs. Le plus gros choc à ce jour a été le britannique HSBC, qui prévoit de réduire de 35 000 ses effectifs durant les trois prochaines années. Le nombre total d’employés réduits dans les banques européennes au cours des deux dernières années a jusqu’à présent dépassé les 50 000.
Bien que la pandémie soit à la source d’une grande partie des conditions qui ont causé la crise économique des deux dernières années, il faut plus que cela pour expliquer l’urgence de la réduction des effectifs dans le secteur bancaire européen. Cette période à l’intersection de plusieurs conditions ; d’abord les taux d’intérêt bas (qui mettent en danger la source de profit pour la plupart des banques), et le développement accéléré de l’industrie technologique dans le secteur bancaire. Avec la venue des néo-banques, des services digitaux, des services de paiement en ligne et de l’industrie Fintech. La transformation numérique, qui a désormais réussi à affecter plusieurs secteurs, a fait des ravages dans le secteur bancaire. Cela soulève une question importante ; à quel moment les réductions d’effectifs deviennent-elles normalisées comme nécessaires à la durabilité ?
Les développements technologiques ont longtemps averti la perte de plusieurs emplois, et promis la création de nouvelles opportunités. Avec plusieurs tâches dans différents métiers pouvant désormais être automatisées, il semble que le secteur bancaire soit dans une période de transition, privilégiant les innovations, les nouveaux services et facilités. Cependant, cela ne nécessite plus le même nombre d’effectif qu’auparavant. D’autres facteurs politiques et économiques sont également en jeu, notamment le maintien de taux d’intérêt bas dans l’ensemble de l’Union européenne.
La transformation numérique et la disruption générée par de nouveaux acteurs dans le marché sont possibles pour plusieurs industries. Ces premiers effets qui se manifestent désormais dans l’ensemble des secteurs bancaires européens constituent l’une des graves erreurs en matière de gestion des ressources humaines, qui est toujours probable. Tandis qu’au Maroc, l’industrie technologique s’est montrée prometteuse, il reste toujours un problème d’emploi, et de la croissance unilatérale d’une petite sélection d’industries par rapport à d’autres. Toutefois, compte tenu de la tendance du marché et de l’économie mondiale, ainsi le mouvement vers de solutions numériques, cela ne veut pas dire que ces développements conduisent naturellement à une situation qui exige la réduction des effectifs, mais c’est généralement un résultat assez probable.