Les divers outils technologiques, notamment les plateformes e-learning, les open classrooms ou autres, mis aujourd’hui à disposition de toute personne désirant acquérir de nouvelles compétences, favorisent énormément l’instauration d’un trait de personnalité qui se fait de plus en plus rare et qui est cependant tant admiré dans les entreprises : l’autonomie. En fait, toute organisation aimerait que ses collaborateurs parviennent à développer leur savoir-faire sans qu’elle ne soit obligée de les faire bénéficier de quelconque formation qui, si elle n’est pas payante pesant sur la trésorerie de l’entreprise, sera quand même gourmande en temps et donc occupera une partie de la journée des collaborateurs en question. Cela dit, les entreprises ne sont point les uniques gagnants de cette montée en compétences, mais aussi le collaborateur autodidacte car, et sans aucun doute, plus on est polyvalent, plus on est convoité dans le marché du travail et plus on a d’opportunités d’évolution.
Se bien armer avant de s’auto former
S’auto former n’est pas du tout tâche aisée et mener cette aventure nécessite tout un tas de soft skills indispensables à sa réussite. Toutefois, il faut bien savoir qu’au-delà de la prise de conscience, nécessaire pour quelconque transformation ou évolution dans la vie, changer d’habitudes prend du temps. Selon les expert en neurosciences, l’être humain a besoin en moyenne d’entre un et deux mois de répétition du même geste, de la même façon d’agir ou de réagir, afin qu’elle ne soit gravée sur le marbre de sa personnalité. Autrement dit, comprendre la nécessité de disposer d’une ‘’bonne pratique’’ n’est pas suffisant pour l’adopter, l’inculquer dans son comportement au quotidien et d’en acquérir la bonne maîtrise. Car oui, les habitudes, surtout les plus récurrentes, sont plus insistantes que les prises de conscience souvent éphémères.
La liste des soft skills à développer pour s’aventurer dans une autoformation n’est jamais exhaustive, mais certains points s’avèrent fondamentaux tels que le sens de l’organisation, l’esprit de synthèse et d’analyse, l’autodiscipline pour mettre en place une routine et la respecter. À cela s’ajoute un autre élément qui n’est pas des moindres, l’autodidaxie. Il s’agit de la capacité d’apprendre par soi-même, qui nous est inhérente. D’ailleurs, c’est la faculté naturelle et innée qui nous a tous permis un jour de marcher, de faire le premier pas, d’observer et de distinguer le bon du mauvais. Certes, cette compétence d’autodidaxie a été nourrie sur les bancs de l’école et à travers les consignes des parents, mais il est temps pour toute personne souhaitant se former elle-même de la faire renaître et de la remobiliser. Cela dit, il ne faut surtout pas négliger le côté autonome de la personne en question : linguistiquement parlant, le préfixe ‘’auto’’ signifie ‘’soi-même’’, donc pour s’auto former, il est indispensable d’être en mesure d’accomplir ses tâches sans avoir besoin de quelconque aide externe. Bref, nulle auto formation ne pourra réussir sans autonomie. En effet, cette dimension est innée et ancrée la personnalité de l’être humain mais peut être davantage renforcée avec de l’entraînement. Enfin, on cite une autre compétence-clé, qui est bel et bien l’observation réfléchie, de soi et des autres, pour créer son propre modèle de développement. Il s’agit d’une capacité fondamentale dans les démarches d’auto-formation. Car oui, l’inconscience humaine est comme un réservoir à expériences et souvenirs, donc plus on est attentifs à ce qui se passe autour de nous, plus on aura de plus riches ressources à quoi recourir pour se lancer dans une autoformation.
Pourquoi opter pour l’autoformation ?
Les motivations diffèrent d’une personne à une autre et tout est dépendant des objectifs et des exigences de chacun. Mais, en général, la première raison est la mise à niveau de compétences, en partant du principe que cette mise à niveau sera d’une manière ou d’une autre utile. C’est le cas, à titre d’exemple, des développeurs Web qui essaient d’évoluer au même rythme du développement des logiciels pour maintenir à jour leur savoir-faire. Après on pourrait citer la curiosité, le désir de d’apprendre et d’explorer de nouveaux horizons. Cela peut constituer une forte motivation et un désir insistant pour opter pour une autoformation.
Et bien sûr, il faut citer le choix d’une réorientation ou même reconversion professionnelle qui, dans plusieurs cas, a été le moteur qui pousse certains collaborateurs à s’auto former, et ce en bénéficiant en parallèle, ou non, d’autres formations dites traditionnelles.