Dans une déclaration qui ne laisse aucune place à l’ambiguïté, Matt Garman, directeur général d’AWS (Amazon Web Services), a adressé un message clair aux employés d’Amazon : ceux qui ne sont pas satisfaits de la nouvelle politique de retour au bureau à plein temps peuvent envisager de chercher un emploi ailleurs. Selon Reuters, Garman aurait affirmé que « d’autres entreprises existent », suggérant ainsi que les employés réticents à revenir à une présence en personne de cinq jours par semaine pourraient opter pour un autre employeur, potentiellement plus flexible.
Cette décision intervient après que le PDG d’Amazon, Andy Jassy, a annoncé un retour progressif à cinq jours de travail en présentiel dès 2025. Jusqu’à présent, les employés bénéficiaient d’un modèle hybride de trois jours au bureau, une flexibilité qui prend fin. Garman n’est pas le premier dirigeant du secteur à durcir le ton contre le télétravail. Il s’agit d’une tendance observée chez certains grands groupes technologiques, qui se montrent de plus en plus inflexibles face au travail à distance. Plus tôt cette année, Dell a notamment prévenu ses employés qu’ils ne seraient plus éligibles à des promotions s’ils refusaient de revenir au bureau.
Cependant, cette politique de retour au bureau fait face à un dilemme : plusieurs études montrent que la majorité des employés en télétravail préfèreraient quitter leur entreprise plutôt que d’abandonner ce mode de travail. Pour beaucoup, le télétravail est plus qu’une simple organisation du travail, c’est un nouvel équilibre de vie qu’ils ne sont pas prêts à sacrifier.
En imposant ce retour strict, Amazon prend donc un risque : perdre des talents qui pourraient préférer des entreprises offrant plus de flexibilité. Pour l’heure, l’entreprise n’a pas encore répondu aux sollicitations des médias. Ce qui est certain, c’est qu’Amazon vient de marquer un tournant radical dans son approche du travail, un geste qui pourrait avoir des répercussions dans l’ensemble du secteur technologique.
Reste à savoir si la stratégie paiera ou si le géant devra, lui aussi, adapter sa position face à un marché du travail en pleine mutation.