Le Forced Ranking (classement forcé) est une méthode de gestion de performance qui consiste à mesurer la productivité de chaque employé, en comparant ses résultats avec la moyenne de l’ensemble, plutôt qu’en fonction d’une norme spécifique. Cette notion s’est peut-être infiltrée dans la conception même d’une gestion de performance pérenne. Compte tenu de la récente transformation des RH et l’émergence de nouveaux styles de gestion, il peut sembler que de telles méthodes ne soient plus viables ou durables. La vérité est qu’elles sont encore adoptées.
Quel intérêt pour l’adoption d’une telle méthode ?
Est-ce qu’une telle méthode peut entraver les résultats de l’entreprise ?
STRATIFICATION PAR PERFORMANCE
La conception du Forced Ranking est souvent attribuée à Jack Welsh, ancien PDG de General Electric. Le principe consiste à classer les différents salariés, en fonction de leurs scores de productivité, en trois catégories.
Le groupe A se compose des 20 % est le groupe des plus performants.
Le groupe B est composé des 70 % qui constituent la main-d’œuvre de base ; les indispensables.
Le groupe C se compose des 10 % d’employés, les moins performants et les plus à même de quitter l’entreprise.
Cette méthode maintient un environnement constamment compétitif entre les employés. Certes, cette méthode peut constituer un réel moyen pour augmenter les résultats individuels de chaque collaborateur, mais il y aura toujours un groupe C, même lorsque la performance de toutes les équipes est supérieure à la moyenne.
ENTRE INTÉRÊT ET RÉSULTATS
Il existe une certaine ambivalence concernant cette méthode. Aucune recherche ne confirme avec certitude son efficacité. Le Forced Ranking s’inscrit désormais dans le cadre des méthodes de gestion jugées archaïques, une perspective exprimée plus ouvertement après la pandémie.
Tant que la productivité à court terme est l’un des principaux paradigmes du travail et de la gestion, ainsi que l’un des principaux liens entre les travailleurs et les employeurs, elle prendra toujours le dessus sur des stratégies commerciales saines et une gestion durable.