En 2020, les secteurs de l’offshoring et de l’IT étaient les grands employeurs de la période de crise. Après l’essor de la plateforme industrielle nationale (surtout dans le domaine des textiles, l’aéronautique et l’automobile), ce secteur semblait regagner son élan comme l’un des plus grands employeurs du pays. Selon le dernier rapport de HCP (Haut-Commissariat au Plan) relatif à la situation du marché de travail, le secteur des services et de l’agriculture sont en effet les « 1ers pourvoyeurs d’emploi au Maroc », employant, respectivement, 46,7 % et 30 % des actifs occupés. Les autres secteurs, l’industrie (incluant l’artisanat) et le BTP emploient respectivement 11,6 % et 11,7 %.
La note d’information du HCP est certainement marquée par de bonnes nouvelles ; le taux de chômage est en baisse (de 12,8 % passant à 11,7 % au niveau national durant le T3 de cette année -16,5% à 16% en milieu urbain et de 6,8% à 5,2% en milieu rural), quant au sous-emploi, ce dernier est ainsi baissé de 11,6% à 9,5% au niveau national, de 10,5% à 8,6% en milieu urbain et de 13,3% à 10,8% en milieu rural. La hausse du taux d’activité a marqué le marché d’emploi durant cette année ; la population en âge d’activité (15 ans ou plus) s’est accrue de 1,4%, par rapport au troisième trimestre de 2020. Avec une hausse de la population active de 5%, le taux d’activité a ainsi augmenté de 43,5% à 45,1% entre les deux périodes, dépassant les niveaux pré-pandémique (40,7 % au troisième semestre de 2019).
Ces chiffres, certes positifs, ne représentent que des résultats des mesures, initiatives et l’infrastructure économique déjà en marche. Des déficiences structurelles affectent toujours le paysage économique du pays. Selon le même rapport, malgré la baisse du taux de chômage au niveau national, ce dernier reste plus élevé que la moyenne nationale parmi les jeunes âgés entre 15 et 24 ans (31 %), les diplômés (18,7 %), et les femmes (16,5 %).
En une vision globale, la note d’information du HCP met en relief la création de nouveaux postes d’emploi dans les différents secteurs économiques. Entre le troisième trimestre de 2020 et la même période de 2021, l’économie nationale a créé 642.000 postes d’emploi (368.000 postes en milieu urbain, et 274.000 en milieu rural), mais a perdu 581,000 postes une année auparavant, totalisant une création annuelle moyenne de 145.000 postes au cours des trois années pré-pandémie.
La période pandémique a mis la pression sur l’économie globale, créant une situation qui a nécessité des mesures presque radicales pour améliorer les conditions. Plusieurs pays, organisations et entreprises éprouvent un optimisme pour la période de récupération. Pour le Maroc, le retour aux niveaux de croissance projetés avant la pandémie implique le développement d’une infrastructure économique qui assurera des plans d’investissement et d’emploi durables.
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