Sous l’effet conjugué de la crise sanitaire et de deux années consécutives de sécheresse, le taux de chômage au Maroc a grimpé en flèche. Selon le Haut-Commissariat au plan (HCP), le nombre des chômeurs ayant déjà travaillé est passé de 473.000 en 2019 à 804.000 en 2020. La part de ces chômeurs s’est donc établie à 56,2% en 2020, en hausse de 13,5 points par rapport à celle enregistrée en 2019. Des chiffres qui donnent froid dans le dos et qui laissent entendre une explosion des licenciements dans notre pays, mais également une pression sans précédent sur les DRH.
Licenciement : Le grand tourment du DRH
Se séparer d’un employé qu’on a vu évoluer et grandir au sein de l’entreprise fait partie des tâches les plus difficiles d’un DRH. Entre les procédures administratives, la préservation de l’image de l’entreprise et la prévention des conflits, le DRH peut rapidement perdre ses repères s’il ne maîtrise pas parfaitement les enjeux et les formalités juridiques.
Maîtriser ses états d’âme
Entre peine et remords, beaucoup de DRH ont du mal à annoncer la rupture des contrats de travail de leurs salariés. Les conséquences socioéconomiques du licenciement sur l’employé peuvent donner lieu à des cas de conscience et mettre le DRH dans une situation des plus inconfortables.
Pour atténuer l’impact de cette situation inédite et difficile sur sa vie professionnelle et personnelle, le DRH doit comprendre que le licenciement fait partie des aléas de la vie professionnelle et que parfois, il constitue la seule issue aux situations de crise.
Le plus important est toutefois de gérer ce fardeau qu’est le licenciement de la manière la plus humaine possible en respectant un certain nombre d’éléments, notamment : s’assurer de la nécessité du licenciement, préparer les salariés et les écouter, et enfin, respecter les obligations juridiques.