Entre les premiers trimestres de 2023 et 2024, le volume global de l’emploi a subi une baisse significative, avec la perte de 80 000 postes. Cette diminution est principalement due à la sécheresse, qui a exacerbé les difficultés dans les zones rurales. En effet, 159 000 postes, principalement non rémunérés, ont été perdus dans ces régions, tandis que seulement 78 000 postes ont été créés en milieu urbain. Le taux de chômage record, reflétant l’ampleur de la crise sur le marché du travail. Cette situation a conduit à un taux de chômage record, reflétant les défis économiques et sociaux auxquels le pays est confronté.
Contributions sectorielles
Malgré cette tendance globalement négative, tous les secteurs de l’économie marocaine, à l’exception de l’agriculture, de la forêt et de la pêche, ont contribué à la création d’emplois. Les services se sont distingués en tant que principal moteur de l’emploi, avec la création de 63 000 postes, suivis par l’industrie (incluant l’artisanat) avec 34 000 postes, et le secteur de la construction avec 25 000 postes.
Hausse du taux de chômage
Le volume du chômage a augmenté de manière significative, touchant 1 645 000 personnes au niveau national, soit une augmentation de 96 000 personnes par rapport à la période précédente. Le taux de chômage global a atteint 13,7%, en hausse de 0,8 point, avec des augmentations similaires en milieu urbain (17,6%) et rural (6,8%). Ce taux demeure particulièrement élevé parmi les jeunes, les diplômés et les femmes.
Répartition géographique
Cinq régions concentrent la majorité des chômeurs, avec Casablanca-Settat en tête, suivie de Fès-Meknès, Rabat-Salé-Kénitra, l’Oriental et Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Les régions de l’Oriental et du Sud affichent les taux de chômage les plus élevés, tandis que Marrakech-Safi, Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Drâa-Tafilalet enregistrent des taux plus bas.
Sous-emploi
En plus du chômage, la population active fait face à des défis de sous-emploi. En termes d’heures travaillées, 576 000 personnes sont considérées comme étant en situation de sous-emploi, avec un taux de 5,6%. De plus, 493 000 personnes souffrent d’insuffisance de revenu ou d’inadéquation entre leur formation et leur emploi, portant le volume total du sous-emploi à 1 069 000 personnes. Le taux global de sous-emploi reste stable à 10,3%.
Perspectives et défis
Face à cette situation préoccupante, il est impératif pour le gouvernement et les acteurs économiques de prendre des mesures audacieuses pour stimuler la création d’emplois et promouvoir la croissance économique. Cela pourrait passer par des investissements dans l’éducation et la formation professionnelle, le soutien aux petites et moyennes entreprises, ainsi que des politiques visant à encourager l’investissement et l’innovation.
En conclusion, le Maroc est confronté à des défis majeurs en matière d’emploi, avec un taux de chômage record au premier trimestre 2024. Pour assurer un avenir prospère pour tous les Marocains, des actions concertées et efficaces sont nécessaires pour relever ces défis et créer des opportunités d’emploi pour tous.