Burn-out: pourquoi l’entreprise doit surveiller et identifier les signes ?

Il a probablement fait son chemin dans vos communications inter-bureaux, et vous en avez probablement fait l’expérience vous-même ou l’avez vu sur votre lieu de travail. Bien sûr, nous parlons de l’épuisement professionnel des employés. Mais qu’est ce que ca signifie exactement?

L’épuisement professionnel est plus qu’un simple épuisement et ce n’est pas une condition médicale. Le burn-out concerne le lieu de travail, pas la personne. Il est défini par l’Organisation Mondiale de la Santé comme un syndrome qui résulte d’un stress chronique au travail qui n’a pas été géré avec succès. Il se caractérise chez les salariés par trois composantes : l’épuisement, le cynisme et l’inefficacité. Cependant, la chose la plus importante à noter à propos de l’épuisement professionnel est qu’il est une réponse à des facteurs de stress continus sur le lieu de travail, les efforts pour améliorer l’épuisement professionnel qui ne tiennent pas compte de l’environnement de travail se révéleront finalement vains.

Pourquoi l’entreprise doit surveiller l’épuisement professionnel des employés ?

Selon une étude, l’épuisement professionnel des employés a augmenté de 52 % par rapport à l’année précédente, 67 % des personnes interrogées accusant la pandémie de l’avoir aggravée. Dans une autre étude, Google note que les recherches sur sa plateforme de “signes de burn-out” ont augmenté de 221% au cours des derniers mois de 2021.

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Maximiser l’engagement des collaborateurs pour une productivité transformée

Les entreprises doivent s’inquiéter de l’augmentation de l’épuisement professionnel, car cela aura un impact sur leurs résultats. De plus, l’épuisement professionnel coûte de l’argent aux entreprises sous la forme de travail des employés. Selon la même enquête, 45 % des personnes ont admis perdre jusqu’à deux heures de productivité au travail par jour à cause du stress. Le coût de la perte de productivité est stupéfiant. Par exemple, si votre entreprise compte 300 employés et que 45 % d’entre eux perdent deux heures de leur journée de travail à cause de l’épuisement professionnel, votre organisation perd 270 heures de travail par jour, soit environ 35 000 heures par an.

L’épuisement professionnel est également cité comme la principale raison pour laquelle les gens quittent leur emploi, du moins selon une récente étude, 40% des participants à leur enquête, qui ont tous commencé un nouvel emploi en 2021, ont déclaré avoir quitté leur dernier employeur en raison d’un burn-out. Avec la grande démission, ou la grande évaluation, qui se poursuivra jusqu’en 2022, nous pouvons nous attendre à voir l’épuisement professionnel cité comme l’un des principaux contributeurs, en particulier parmi les travailleurs de première ligne comme les professionnels de la santé, de l’hôtellerie et de la restauration.

L’épuisement professionnel a non seulement un impact négatif sur le succès d’une entreprise, mais a également un impact dévastateur sur les employés. Des études supplémentaires ont montré que le stress au travail est également associé à des niveaux plus élevés de comportements malsains qui auront finalement un impact sur le bien-être physique général des employés.

L’entreprise peut-elle prévenir l’épuisement professionnel ?

L’épuisement professionnel ne consiste pas simplement à être fatigué. C’est un problème multidimensionnel qui nécessite une solution à multiples facettes, c’est pourquoi les entreprises ont besoin de données pour comprendre comment il se manifeste, d’où il vient et ce qu’ils peuvent faire à ce sujet.

Lorsque les entreprises cherchent à résoudre ou à prévenir les problèmes d’épuisement professionnel des employés, il est important de se rappeler qu’il ne s’agit pas de réparer la personne, mais plutôt d’améliorer l’environnement de travail. Parce que l’épuisement professionnel peut sembler différent d’un individu à l’autre, il nécessite toujours des solutions sur mesure. Une solution simple et universelle ou des pansements aux problèmes lorsqu’ils surgissent ne fonctionneront pas. Pour faire face avec succès à l’épuisement professionnel, les organisations devront comprendre son existence aux niveaux macro et micro.

Voici quelques conseils pour vous lancer dans la prévention de l’épuisement professionnel.

– Parlez à vos employés : demandez à vos collaborateurs ce qui se passe, s’ils sont stressés, d’où vient ce stress et ce qui pourrait être fait pour éliminer le facteur de stress. Si vous ne demandez pas, vous ne saurez pas vraiment la vérité. Développer des compétences de leader pour créer un espace sûr et empathique pour un dialogue honnête est essentiel pour découvrir les opportunités d’amélioration de l’environnement de travail.

– Inclure les employés dans la solution ou le processus de planification des actions : en ajoutant un élément de crowdsourcing à vos sondages auprès des employés, vos employés pourront soumettre des idées pour apporter des améliorations et voter sur les suggestions soumises. Cela aidera les dirigeants à mieux comprendre les besoins des employés et leur donnera les moyens de faire partie de la solution.

– Prendre des mesures pour améliorer l’environnement de travail et mesurer les progrès : l’épuisement professionnel survient lorsqu’il existe une inadéquation entre l’environnement de travail et les capacités humaines. Le fait de ne pas s’attaquer aux causes profondes de l’épuisement professionnel pour chaque individu et de faire des ajustements dans l’environnement de travail échouera finalement. Qu’il s’agisse d’améliorer les inégalités, d’ajuster la charge de travail, de favoriser de plus grandes connexions, de renforcer la prise de décision, d’offrir plus de contrôle ou d’autres facteurs, les organisations doivent agir, puis mesurer l’impact des efforts non seulement sur l’amélioration de ces facteurs, mais aussi sur l’épuisement professionnel et le bien-être.