La théorie des relations humaines stipule qu’un bien-être plus élevé des collaborateurs au travail est associé à un moral plus élevé, ce qui, à son tour, conduit à une productivité plus élevée. La théorie des émotions soutient que les émotions positives des collaborateurs conduisent à une amélioration des attitudes et de la motivation et donc à de meilleurs résultats professionnels et à la citoyenneté organisationnelle
Une santé mentale et un bien-être médiocres ont un effet néfaste sur le fonctionnement cognitif, comportemental, émotionnel, social et relationnel d’une personne. La capacité de participer au travail est altérée par une réduction de la productivité et des performances, et par la difficulté à conserver ou à obtenir un emploi. Par le présentéisme (ou la perte de productivité au travail), l’absentéisme et la rotation du personnel, les collaborateurs, les employeurs et l’économie en général sont touchés.
De plus, l’OMS a récemment classé le burn-out dans la 11e révision de la Classification internationale des maladies comme un phénomène professionnel défini comme un syndrome conceptualisé comme résultant d’un stress chronique au travail qui n’a pas été géré avec succès. Il se caractérise par trois dimensions : un sentiment de manque d’énergie ou d’épuisement, une distance mentale accrue par rapport à son travail et un sentiment de négativisme ou de cynisme lié à son travail et une efficacité professionnelle réduite.
Le bien-être au travail peut être défini selon plusieurs niveaux, constituant pour chaque d’entre eux une mesure supplémentaire de motivation et de productivité.
Il y a dans un premier temps le bien-être physique. Cela tient compte de l’espace professionnel et du confort qui en ressort pour le collaborateur, des équipements adaptés facilitant les tâches des membres de l’entreprise. Ce bien-être physique réduit de nombreux problèmes, comme la fatigue et les douleurs physiques des collaborateurs. Permettant donc de préserver la santé physique des collaborateurs et de limiter le nombre d’arrêts maladie.
S’en suit le bien-être psychologique. Dans cette orientation de grande importance, nous pouvons faire mention de l’autonomie accordée au collaborateur, son intérêt et sa motivation à réaliser les tâches qui lui sont confiées, la reconnaissance pour le travail effectué de la part des supérieurs, la satisfaction personnelle du cadre. Tout cela contribue grandement au bien-être psychologique du collaborateur.
Il faut également faire mention du bien-être social. Cette notion concerne d’autres orientations importantes comme des relations professionnelles positives, la cohésion et le soutien mutuel entre les collègues, appréciation de la hiérarchie, avec comme résultat une motivation générale dans le but d’atteindre des objectifs communs, pour le bien de l’entreprise.
L’autre aspect est celui que l’on appelle le bien-être organisationnel, dans lequel on retrouve des orientations comme l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée, la flexibilité des horaires ou encore le télétravail, notamment. Offrant une plus large liberté d’action pour les collaborateurs, plus d’autonomie dans la manière à s’organiser dans le travail à effectuer et permet de mieux gérer la fatigue.
Enfin, comment ne pas mentionner le bien-être humain ? Qui se traduit via les valeurs et l’éthique de l’entreprise, qui permettent d’assurer l’union de tous les collaborateurs. A cet effet, la marque employeur y représente un rôle de grande importance, mettant en avant les objectifs, les valeurs et les engagements de l’entreprise. Avec comme résultat, des collaborateurs stimulés et faisant en sorte de correspondre aux valeurs promues par leur entreprise.
Comment augmenter le bien-être, l’engagement et la productivité sur votre lieu de travail ?
- Communiquez clairement et régulièrement
Les chefs d’entreprise doivent dialoguer avec leurs collaborateurs et communiquer régulièrement avec empathie. Les modèles de développement du leadership doivent être axés sur les soins, les liens humains et la résilience.
- Rendre la politique pertinente et accessible
Les politiques peuvent démontrer aux collaborateurs comment l’entreprise les valorise ainsi que leurs contributions. COVID-19 signifie que les politiques ou processus actuels peuvent ne plus être adaptés à l’objectif et peuvent devoir être révisés. Vous voudrez peut-être envisager de revoir et de mettre à jour votre code de conduite, vos politiques de congé (en particulier les politiques de congé de maladie), vos politiques de santé et de sécurité et vos politiques de travail flexible.
- Offrez à vos collaborateurs un élément de flexibilité
Donnez aux membres de votre équipe la possibilité de choisir s’ils continuent de travailler à distance ou de travailler depuis le bureau – soyez équilibré en les éduquant sur les mesures de sécurité prises au bureau tout en soulignant les risques pour eux-mêmes et leur collègues. Il convient également de souligner les avantages de reprendre le travail au bureau également.
- Faciliter la socialisation entre les membres de l’équipe
Il est presque inévitable que les collaborateurs se sentent quelque peu isolés de leurs collègues. Dans ce scénario, la responsabilité incombe à la direction de faciliter une socialisation sûre.
Un grand nombre de recherches soutenant les avantages du bien-être des collaborateurs montrent qu’un programme complet de bien-être peut améliorer la santé physique et mentale des collaborateurs, augmenter le moral, la productivité et la fidélité des collaborateurs, améliorer les marges bénéficiaires de l’entreprise et conduire les équipes vers le succès plus rapidement.