Que signifie réussir un test psychométrique de personnalité ? Est-ce que cela veut dire que cet article parlera de manières de… tricher ? De manières de donner, à l’entreprise, des résultats concordants avec le profil qu’elle veut, pour un recrutement, une promotion ou une réaffectation ? Ça c’est facile. Mais nous ne le conseillons pas ! Et voici pourquoi :
Chassez le naturel, il revient au galop, dit-on. Ce proverbe est très vrai. On peut certes simuler être ce qu’on n’est pas, mais pour combien de temps ? Et admettons que nous puissions le faire définitivement, pensez-vous à l’effort monstre que nécessite pareille prouesse ? Donnons le cas de quelqu’un qui n’aime pas collaborer : aujourd’hui il fait semblant d’être à l’aise, demain il fait semblant, après-demain, oui… Mais, et le mois prochain ? Et, surtout, que ressent-il à chaque fois qu’il le fait ? Est-ce psychologiquement acceptable ? Les risques psychosociaux semblent le guetter à chaque tournant.
Voir le bon côté des choses
Il faut donc voir les choses de l’autre côté : une entreprise qui sait ce qu’elle cherche est une entreprise qui sait ce qu’attend un collaborateur dans un poste précis, ou pour des tâches précises. Et, pour réussir dans une carrière, il est nécessaire d’être épanoui. Cet article ne traitera donc pas de comment tricher dans un test psychométrique, mais au contraire de comment ne pas tricher et comment éviter les différents biais qui peuvent fausser les résultats. Car si un poste n’est pas fait pour vous, un seul conseil : estimez-vous heureux de l’avoir su !
Quant à ceux qui veulent encore tricher après avoir lu tout ceci (et ce n’est pas honnête !), alors vous n’avez qu’à définir ce qu’attend l’entreprise, puis de vous renseigner sur le ou les types de profils pour lesquels elle serait ouverte, et ensuite faire un tour sur les différents questionnaires (ou même pas !) et vous mettre dans la peau de ce profil prioritaire là quand vous répondrez aux questions, tout en tentant d’éviter les contradictions (ce qui peut relever du génie, pour certains tests). Car ce ne sont que des questions banales, et vraiment très générales. Faites comme les acteurs ! Mais, sachez-le : soit on découvrira le pot-aux-roses (et on vous saura tricheur, ce qui « craint » !), soit vous satisferez plus ou moins l’entreprise (en simulant ce que vous n’êtes pas) et vous vivrez un enfer dans votre nouvelle fonction, quels que soient les privilèges que vous en retirez. Et plus vous aurez de l’expérience, plus cette expérience vous emprisonnera, rendant la reconversion difficile… Donc l’entreprise sera gagnante, mais pas vous ! Et c’est franchement dommage, car si en simulant vous travaillez bien, qu’est-ce que cela aurait été dans un poste fait pour vous ?
Par contre si, dès le début, vous ne cherchez qu’une place temporaire, sachez que c’est très malhonnête, un peu comme mentir dans son C.V. ; côtés réputation et conscience, c’est vraiment petit et, surtout, déshonorant. Cela ne se fait pas ! Mentez dans votre C.V., et falsifiez des diplômes, tant que vous y êtes. Mais à vous de voir…
Donc comment obtenir un test valide ?
Ces quelques conseils vous permettront relativement d’assurer la validité du test de personnalité que vous passez :
- Premièrement, il convient d’être honnête en toute circonstance. Cela permet aussi de connaître ses forces et ses faiblesses. Insistez pour obtenir les résultats de votre test, si toutefois la lecture n’est pas très compliquée. Mais insistez tout de même ! Cela pourrait au minimum vous servir dans votre orientation professionnelle. Et pas seulement… ça peut vous servir dans votre vie entière.
- Deuxièmement, il faut prendre son temps pour répondre le plus objectivement possible. Essayez de donner la réponse qui vous décrit le mieux. Celle qui vous semble naturellement vous correspondre le plus. A savoir qu’il n’y a pas de limite de temps, mais il vaut mieux tout de même ne pas en prendre temps, car en faisant cela vous risqueriez de dévoiler un certain manque d’assurance. Donc prenez votre temps, car il n’y a pas de limite, mais ne vous « déclarez » pas de nature indécis. Sauf si vous l’êtes…
- En troisième lieu, gardez votre position d’interviewé, non de lecteur des résultats. Si vous continuez à penser à la manière dont on lira les résultats, c’est quasiment l’échec assuré. Alors soit on vous engagera alors que vous n’êtes pas faire pour le job, soit on ne vous engagera pas alors que vous étiez fait pour.
- La quatrième chose à faire est une chose à ne pas faire. NE PAS AVOIR PEUR DE L’ECHEC. N’ayez pas peur de ce que vous êtes, ces tests ne sont pas faits pour juger les gens. Rien n’y est qualité ou défaut. Nous ne sommes pas à la crim’. Donc soyez zen comme Bouddha !
- Dernier conseil : soyez concentré en répondant. L’essentiel n’est pas de répondre la première chose qui vient à la tête mais vraiment de réfléchir et à la question (parfois elle-même complexe à comprendre) et à la réponse.
C’était tout. Si vous êtes en phase de passer un test psychométrique, nous vous souhaitons bonne chance, si le poste (ou la tâche) est fait pour vous ! Nous ne souhaitons à personne de ne pas être épanoui, vous nous le pardonnerez.