Au moment où toutes les portes étaient fermées, le télétravail a été la bouée de sauvetage d’un grand nombre d’entreprises. Ce mode de travail à distance a en effet permis aux organisations qui l’ont adopté de poursuivre leurs activités dans un contexte auquel aucune entreprise n’a été préparée.
Pour certaines entreprises, le télétravail n’était pas un simple moyen de survie, mais plutôt un levier de la performance. A en croire la Fédération marocaine de l’externalisation des services, le télétravail a permis un repli de 50% du turn-over et de 20% de l’absentéisme dans le secteur de l’outsourcing. Un constat qui a encouragé l’ensemble des opérateurs du secteur à poursuivre le télétravail même après la levée des restrictions imposées dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire.
Toutefois, le télétravail est loin de faire l’unanimité chez les salariés. Selon une enquête menée en mai dernier par le cabinet LMS Organisation et Ressources humaines sur un échantillon de 1.027 salariés, les trois quarts des personnes interrogées déplorent un déséquilibre vie professionnelle- vie privée.
Du côté des employeurs, si le télétravail peut présenter un gain significatif en termes de flexibilité et de frais, son adoption demeure difficile en l’absence d’un cadre juridique adéquat et d’outils techniques efficaces pour la gestion à distance de leurs employés.
Quoi qu’il en soit, le télétravail est un mode de gestion qui comporte son lot d’avantages, mais aussi d’inconvénients. La décision d’adopter le home office doit donc émaner d’une réflexion approfondie tenant compte de la stratégie RH et des particularités de chaque entreprise.