De nos jours, les gouvernements, les associations et la société civile prennent de plus en plus conscience de l’urgence de la situation et des conséquences de nos choix sur l’environnement. Dans ce contexte, au sein des entreprises, les RH ont un rôle crucial quant à la prise en compte des enjeux de cette transition écologique et puis à la mise en place de toutes les mesures nécessaires pour la réussir. Pour le moment, il s’agit d’un impératif moral exigeant des entreprises de répondre de plus en plus à des enjeux environnementaux à travers les services qu’elles proposent, les produits qu’elles conçoivent et les biens qu’elles vendent. À l’instar de la transition digitale, la transition écologique donne naissance à plusieurs nouveaux modes de travail et donc à plusieurs nouveaux emplois.
Le changement climatique affectera les conditions de travail
Pour les entreprises, et face à cette transition que connaît le monde et qui est susceptible de se développer dans prochaines années, l’enjeu n’est plus uniquement d’agir pour réduire leurs effets nocifs sur l’environnement, mais il est également essentiel d’anticiper et de s’adapter aux effets à venir du changement climatique. En fait, toutes les prévisions disent que les événements extrêmes vont se développer en fréquence et en intensité, ce qui aura certainement des retombées sur l’activité des entreprises, leur localisation, mais aussi sur la capacité des collaborateurs à se rendre sur leur lieu de travail. Le réchauffement climatique aura diverses conséquences sur la santé des collaborateurs, ce qui engendrera davantage d’absentéisme et moins de productivité, notamment dans les secteurs de l’agriculture, la construction, les transports, le tourisme, les services d’urgence, entre autres. Il est prévu également que les effets néfastes du réchauffement climatique soient d’ordre mental aussi, ce qui nécessite une intervention urgente des RH afin de faire face à cette éco-anxiété, et ce en prenant au sérieux le sujet de la santé mentale et en impliquant les collaborateurs de manière efficace dans la politique RSE de l’entreprise.
Décarbonation de l’entreprise : rôle des RH
Les actions que les services RH peuvent et doivent mettre en place sont capables de réduire considérablement les émissions liées aux activités de l’entreprise et agir ainsi directement sur le bilan carbone. Entre autres, la digitalisation de certains processus, autrefois manuels et mécaniques, semble être une piste à parcourir sérieusement. Outre cela, les entreprises, tous secteurs d’activité confondus, sont censées revoir leurs politiques de transports, en collaboration avec les services logistiques, afin de limiter au maximum les trajets polluants et de promouvoir de nouveaux modes de travail. Enfin, et le rôle des RH sera clair et net dans cette mesure, il faudra intégrer des critères environnementaux dans le choix des prestataires car, définir une bonne stratégie durable est indispensable, mais celle-ci ne pourra être bien exécutée que si tous les collaborateurs partagent une culture et des valeurs communes sur le climat. Les responsables RH sont les mieux placés pour faire émerger et diffuser une culture environnementale au sein de toute l’entreprise.
RH : faciliter l’engagement des collaborateurs sur l’environnement.
À ce propos, la communication interne au sein de quelconque entreprise joue un rôle clé afin de tenir les collaborateurs informés de la stratégie environnementale, de ses objectifs et de ses avancées. Pour plus d’efficacité, toutes les parties prenantes doivent intervenir, chacun de sa position, et les collaborateurs doivent disposer d’outils efficaces, tels que des formations sur les pratiques durables, des outils de mesure pour calculer leur empreinte carbone ou encore des argumentaires sur certaines positions de l’entreprise vis-à-vis de l’environnement.
Là encore, les RH ont également un rôle fondamental à jouer pour valoriser et même récompenser les collaborateurs qui mènent des actions et des initiatives en faveur de l’environnement. Parmi les diverses manières d’y procéder, il est possible d’intégrer des critères environnementaux dans les objectifs individuels et dans les rémunérations variables, et ce pour le manager et pour l’ensemble des collaborateurs, ce qui permettra d’accélérer l’implication de tout le monde dans cette politique environnementale.
Nouvelles stratégies, nouvelles compétences !
Les RH doivent être en mesure de recruter des collaborateurs qui partagent les valeurs de l’entreprise en matière de développement durable. Cela peut se traduire par l’intégration de critères environnementaux dans les processus de recrutement, ou encore par la mise en place de programmes de développement des compétences en matière de développement durable pour les collaborateurs. Aujourd’hui, il est indispensable d’acquérir une base de savoirs sur l’environnement et d’en connaître les enjeux afin de pouvoir choisir les bonnes formations sur ces sujets et d’être prêt à être questionné et challengé par des candidats ou salariés sur l’action environnementale de l’entreprise.
Par ailleurs, les DRH doivent également anticiper le manque en compétences environnementales de demain et la transformation de certains métiers afin de permettre à l’entreprise d’atteindre ses objectifs, et accompagner au mieux les collaborateurs dans la gestion de leur carrière. En fait, pour créer une génération de nouveaux collaborateurs sensibilisés sur les enjeux climatiques, il faut certainement passer par le choix de formations pertinentes, l’identification de compétences clés et la détection en interne des salariés déjà intéressés, motivés, voire engagés sur l’environnement.