L’établissement d’une politique de bien-être sur le lieu du travail, permet la réduction des risques psychosociaux (par rapport à la santé des collaborateurs), mais également booster la motivation des collaborateurs. Les approches à adopter dépendent également de la taille de l’entreprise concernée.
Le bien-être au travail dépasse le simple cadre de santé physique et morale des collaborateurs. Il s’agit surtout d’un épanouissement et d’une satisfaction des équipes dans le cadre de leurs responsabilités professionnelles, donnant la possibilité de surmonter les contraintes et défis existants. Avec à la clé le succès de l’entreprise.
La santé physique et psychologique du collaborateur représente effectivement une approche proactive dans le milieu professionnel, qui permet de combiner en harmonie le bien-être des collaborateurs avec leur implication et leur motivation dans le cadre des tâches professionnelles qui leur sont confiées. Y compris à travers le renforcement du climat d’écoute et d’entraide des équipes, l’augmentation de l’épanouissement professionnel des collaborateurs et la réduction de problèmes liés au stress et à l’épuisement.
En ce qui concerne les étapes visant à l’établissement du bien-être au travail, il faut faire mention dans un premier temps du recueil des opinions des collaborateurs sur les points problématiques, pour ensuite réaliser l’implication de l’ensemble des équipes, y compris des preneurs de décisions, à travers des discussions devant permettre l’établissement de solutions qui répondront aux défis existants.
Il faut également noter que dans le cas des grandes et moyennes entreprises, avec plus de 50 collaborateurs, des questionnaires écrits peuvent être mis en place afin de recueillir l’opinion des cadres de l’entreprise. Dans le cas des petites entreprises, une approche plus individuelle sera certainement à privilégier, notamment à travers des entretiens individuels qui permettront de déboucher sur les meilleures solutions.
Il n’y a pas d’approche unique pour concevoir une politique de santé et de bien-être, son contenu doit être basé sur les besoins et les caractéristiques uniques de l’entreprise et de son effectif.
- Santé
La promotion de la santé, bonnes pratiques de réadaptation, bilans de santé, prestations de bien-être, protection de l’assurance maladie, gestion de l’invalidité, soutien à la santé au travail, programme d’aide aux collaborateurs. Les pratiques de travail sûres, équipement sûr, formation à la sécurité personnelle. La gestion du stress, évaluation des risques, formation à la résolution des conflits, formation des supérieurs hiérarchiques aux conversations difficiles, gestion de la mauvaise santé mentale, soutien à la santé au travail, programme d’aide aux collaborateurs.
- Milieu du travail
Des espaces de travail ergonomiques, culture ouverte et inclusive. Bonne gestion hiérarchique, des politiques efficaces de gestion des personnes, formation des supérieurs hiérarchiques, gestion des absences pour maladie. L’innovation, dénonciation et les pratiques de rémunération équitables et transparentes, reconnaissance non financière.
- Développement personnel
Développement de carrière, mentorat, coaching, gestion des performances, plans de développement des performances, utilisation des compétences, planification de la relève. Des relations positives, formation à la résilience personnelle, bien-être financier. Des plans de développement des performances, accès à la formation, bilan de mi-carrière, apprentissage technique et professionnel, travail stimulant.
L’adoption d’une politique organisationnelle du bien-être des collaborateurs entraîne des responsabilités distinctes pour des groupes de cadres particuliers.
Les professionnels des RH ont un rôle de premier plan à jouer dans le pilotage de l’agenda de la santé et du bien-être dans les entreprises. Ils doivent s’assurer que les cadres supérieurs le considèrent comme une priorité et intègrent les pratiques de bien-être dans les opérations quotidiennes de l’entreprise.
Ils doivent communiquer les avantages d’un lieu de travail sain aux supérieurs hiérarchiques, qui sont généralement responsables de la mise en œuvre des politiques de gestion des personnes et de bien-être. Ils doivent travailler en étroite collaboration avec tous les secteurs de l’entreprise et fournir des conseils pratiques pour garantir que les politiques et les pratiques sont mises en œuvre de manière cohérente et avec compassion.
Le manque d’engagement de la haute direction envers le bien-être peut être un obstacle majeur à la mise en œuvre. Les cadres supérieurs sont des modèles de rôle essentiels, et les cadres hiérarchiques et les collaborateurs sont plus susceptibles de s’engager dans des interventions de santé et de bien-être s’ils voient les cadres supérieurs y participer activement. Les cadres supérieurs ont l’influence nécessaire pour s’assurer que le bien-être est une priorité stratégique intégrée dans les opérations et la culture quotidiennes de l’organisation.
Une grande partie de la responsabilité quotidienne de la gestion de la santé et du bien-être des collaborateurs incombe aux supérieurs hiérarchiques. Cela comprend la mise en œuvre d’initiatives de gestion du stress, la détection des signes avant-coureurs de stress, la réalisation d’ajustements de soutien au travail et l’entretien de relations positives.
Les managers sont des modèles importants dans la promotion de comportements sains au travail, et l’impact peut être néfaste si les managers ne sont pas dotés de la compétence et de la confiance nécessaires pour s’acquitter de leur rôle de gestion des personnes de la bonne manière.