Au sein des entreprises, la vague de licenciements et de démissions se fait de plus en plus énorme et les entreprises, par conséquent, se précipitent pour recruter des collaborateurs plus compétents que leurs prédécesseurs. Cela implique que le besoin aujourd’hui est aussi bien quantitatif que qualitatif ou, autrement dit, les entreprises ont besoin de plusieurs collaborateurs qui soient à la hauteur des attentes, ce qui engendre ce qui est communément appelée ‘’guerre de talents’’.
L’apparition de nouveaux enjeux implique automatiquement la recherche de nouvelles solutions, ce qui a poussé les recruteurs à miser sur l’utilisation de l’intelligence artificielle pour les aider dans cette mission de plus en plus délicate. Les diverses études qui ont été menées dans ce sens précisent qu’un tiers des entreprises, approximativement, devraient recourir à des logiciels et des services RH basés sur l’IA pour trier et mener des entretiens avec les candidats potentiels à l’horizon 2024. Encore, et pour les entreprises où ces outils technologique sont déjà adoptés, leur efficacité a poussé à augmenter le volume d’achat et d’acquisition de ces solutions relevant de l’IA.
Par ailleurs, et au-delà de la sélection et du tri des potentiels candidats, l’intelligence artificielle a été également appliquée pour créer à la place des employeurs des offres d’embauche qui soient neutres en matière de genre et d’origine, et ce dans un objectif d’équité des chances qui atténue, voire éradique les biais cognitifs, favorise la diversité, l’égalité et l’inclusion. Ce qui complique davantage ce processus de recrutement, c’est les taux de chômage, un peu partout dans le monde, qui s’amoindrissent progressivement dans la période post-Covid. Autrement dit, les collaborateurs qui ont perdu leurs postes pendant la période pandémique, surtout les meilleurs, ont été embauchés après la crise, ce qui signifie que sur le marché, les soi-disant profils idéaux se font de plus en plus rares. Par conséquent, certaines entreprises se sont retrouvées dans l’obligation d’abaisser les critères d’embauche et de recruter ceux qui répondaient aux qualifications minimales du poste.
Techniques traditionnelles d’embauche, c’est obsolète !
Ces dernières années, et surtout en 2023, la perception de l’embauche des entreprises a considérablement changé. Désormais, il existe une conscience de plus en plus grandissante de la nécessité de chercher avant tout la qualité, ce qui a engendré le recrutement de collaborateurs sans haut diplôme universitaire ou titulaire d’un diplôme dans une spécialité différente de celle exigée par le poste à pourvoir, mais qui ont la volonté d’apprendre et le savoir-faire soi-disant de base. L’expérience candidat est également un élément majeur qui entrave le processus de recrutement et le nombre de candidats réticents vis-à-vis d’une éventuelle candidature ne cesse d’augmenter. Afin d’y remédier et améliorer cette expérience, les sociétés ont besoin de candidats de meilleure qualité qui sont également plus susceptibles de rester, et elles se tournent ainsi vers l’intelligence artificielle.
En fait, si l’on analyse les raisons derrière lesquelles les entreprises pourraient recourir à l’IA dans leurs campagnes de recrutement, on se rendra compte que la manipulation des données et l’analyse des CV arrivent en tête de liste. Car oui, en principe, le recrutement est une fonction dont l’axe principal est l’analyse de données avec beaucoup d’informations non structurées que l’on trouve dans les curriculum vitae. De ce fait, l’apport de l’IA dans ce sens est de faire passer la sélection de candidats d’un processus qui vise à mettre en correspondance des compétences avec les exigences à un autre niveau, celui d’une analyse plus approfondie car tenant compte de paramètres supplémentaires et qui aide à déterminer l’aptitude du candidat pour les exigences du poste.
Dans le même contexte, un rapport canadien sur l’embauche a été publié au début de cette année et a montré qu’en 2022, deux entreprises sur cinq à l’échelle internationale recourent à l’IA pour améliorer les fonctions de recrutement et de ressources humaines. Ce même rapport, dont l’étude a été menée auprès de 450 professionnels des quatre coins de la planète, a également révélé que la qualité des embauches, une valeur qui se calcule pour déterminer les performances d’un collaborateur récemment recruté, son engagement et sa capacité à évoluer, était considérée comme une priorité d’investissement technologique. L’IA est capable non seulement d’aider à bien trier ses futurs prochains collaborateurs, mais prévoit également les chances de réussite de ce recrutement !